UNIVERSITÉ D'ANTANANARIVO - Les Forces de l'ordre interviennent sur le campus

Hier, lors d'une manifestation estudiantine, les Forces de l’ordre sont entrées dans l'enceinte du campus universitaire à Ankatso et ont investi le bâtiment de la Faculté des Sciences. La présidence de l’université d'Antananarivo n’aurait pourtant pas levé la Franchise universitaire. 

Selon une source proche de l’université d'Antananarivo, l'entrée des Forces de l’ordre sur le campus était nécessaire.  « Ils sont entrés car les manifestants allaient commettre un acte irréparable », a-elle indiqué. L'État-major mixte opérationnel de la région Analamanga (EmmoReg) explique que cette intervention visait à libérer l'un des leurs, retenu en otage par les étudiants et agressé physiquement. « Ils l’ont tabassé », précise cette source. 

Les étudiants, de leur côté, soutiennent avoir simplement retenu un membre des Forces de l’ordre présent dans l’enceinte de l’université. Selon une autre source, les Forces de l'ordre sont autorisées à intervenir sur le campus universitaire, même sans levée de la franchise, en cas de menace de violence. Les étudiants affirment n'avoir eu aucune intention de causer du tort à l'individu en question.

Cela fait deux jours que les étudiants des Facultés des Sciences et des Lettres et des Sciences Humaines expriment leurs revendications à travers des manifestations, réclamant notamment le paiement de cinq mois de bourses d’études accompagné d'un équipement adéquat, ainsi que la résolution des problèmes persistants liés à l’eau et à la connexion sur le campus universitaire. Jusqu'à hier, ils affirment n'avoir reçu aucune réponse satisfaisante à leurs demandes.

Leur manifestation d'hier a été tout aussi violente que celle de la veille. Hier, un membre des Forces de l’ordre a été blessé au visage par un jet de pierre lancé par les manifestants. Ces derniers rapportent également que certains étudiants ont été blessés par des balles en caoutchouc tirées par les Forces de l’ordre. Cette situation perturbe considérablement le quotidien des personnes qui travaillent à Ankatso.

Miangaly Ralitera

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