Le débarcadère du port d’Iharana a accueilli la table ronde de vendredi. |
Le manque d’infrastructures dans le port d’Iharana (Vohémar) pénalise les opérateurs économiques des régions du Nord de l’île. Une table ronde a eu lieu pour explorer des solutions.
Des pistes et des solutions ont été explorées pour sortir le port d’Iharana de sa situation actuelle. «Faire en sorte que le port de Vohémar se redresse, et redevienne un moteur de l’économie dans le nord de l’île», tel est l’objectif de la table ronde de vendredi au port d’Iharana, communément connu sous le nom de Vohémar. À la base, ce port devait servir de pilier à la croissance économique de la région. Pourtant, des problèmes de «fond et de forme» ont entravé, depuis plus d’une décennie, la performance du port. Ces problèmes ont été soulevés lors d’une rencontre regroupant des opérateurs économiques de la Sava et de Diana, les autorités en charge de la gestion du port (la SMMC), mais aussi les représentants du ministère des Transports.
Parmi les difficultés qui pénalisent les opérateurs économiques, il y a la question épineuse du manque d’infrastructures, un souci latent qui étrangle littéralement le commerce de la région, asphyxiant son économie. Le port d’Iharana reste le port d’exportation de la vanille. Pourtant, l’insuffisance de matériel de déchargement avait obligé, il y a quelque temps, les petits caboteurs à rester au large pendant des semaines.
Soutenir la relance
Certains acteurs se disent prêts à remédier à cette situation. La société de manutention des marchandises conventionnelles (SMMC), gestionnaire du port depuis avril 2023, indique qu’elle est prête à soutenir la relance du port de Vohémar en fournissant les infrastructures et les services nécessaires à cet effet. «La SMMC est prête à collaborer étroitement avec toutes les parties prenantes pour garantir que le port de Vohémar reste un moteur clé dans la croissance économique de la région Sava et Diana», a annoncé Tsirenge Niriko, directeur général de cette société. D’autres problèmes, comme la vétusté des quais, ont aussi été mentionnés durant la table ronde. La SMMC avait exprimé sa volonté d’aller en profondeur en matière de collaboration, souhaitant «apporter son expertise».
En raison du manque d’infrastructures, le port ne peut que stocker une quantité limitée de marchandises, sachant que le port de Vohémar constitue l’unique porte d’entrée et de sortie de marchandises pour plusieurs régions aux alentours. Il accueille en moyenne dix conteneurs sur deux quais chaque année.
Itamara Randriamamonjy