Les participants à la rencontre avec la délégation de l’Union des Conseils Économiques et Sociaux d’Afrique. |
Youness Benakki, secrétaire général de l’Union des conseils économiques et sociaux d’Afrique, actuellement en mission à Madagascar, a rencontré hier à Anosy les acteurs socioéconomiques du pays pour soutenir la mise en place du Conseil Économique, Social et Culturel (CESC).
« Nous sommes ici pour réunir tous les prérequis à une installation réussie et à un positionnement optimal de cette institution constitutionnelle à Madagascar. Nous avons eu des échanges très fructueux avec toutes les parties prenantes malgaches, y compris la société civile, le secteur privé et les représentants du gouvernement », a rapporté Youness Benakki, également secrétaire général du Conseil économique, social et environnemental du Royaume du Maroc.
La pertinence, l’utilité et l’importance de cette institution pour répondre aux besoins et aspirations légitimes des citoyens ont été discutées. « Les discussions progressent bien, avec l’espoir d’accélérer vers les prochaines étapes. Cela démontre la volonté de toutes les parties d’avancer ensemble, d’autant plus que le CESC joue un rôle crucial dans la promotion de l’approche participative dans l’élaboration, l’évaluation et la mise en œuvre des politiques publiques. Cette fois-ci, nous aurons une plateforme institutionnelle permettant au secteur privé, à la société civile et aux syndicats de donner leur avis sur les politiques publiques, pour une meilleure adaptation aux aspirations des citoyens », a souligné Harijaona Niaina Andriamoraniaina, représentant de la société civile.
Accélération
Tous les participants à la réunion ont plaidé pour l’accélération de la mise en place de cette institution de l’État de droit, prévue d’ailleurs par la Constitution à son article 105. « Il s’agit d’une pierre angulaire de la bonne gouvernance qui nécessite la participation de tous les acteurs avec le gouvernement. La création du CES sera un nouveau souffle pour l’élaboration et la mise en œuvre des politiques de développement du pays », a souligné Harijaona Niaina Andriamoraniaina.
Selon les explications des émissaires de l’Union des Conseils Économiques et Sociaux d’Afrique, le défi principal réside dans l’impact sur la pertinence des décisions publiques, la qualité du processus législatif et le développement durable du pays. Conformément à la Constitution, le CESC aura pour mission de donner son avis sur les projets de loi, d’ordonnances ou de décrets, ainsi que sur les propositions de lois qui lui seront soumises. Sa compétence s’étendra à l’examen des projets et propositions de loi à caractère économique, social et culturel, à l’exception des lois de finances.
Maminirainy