CHIRURGIE - La première opération à cœur ouvert réalisée au Cenhosoa

L’opération à cœur fermé a déjà été réalisé à Madagascar depuis quelques années.

Le Cenhosoa réalise sa première chirurgie à cœur ouvert. Trois autres opérations sont en vue jusqu’au début du mois de juin.

La date du mardi 21 mai 2024 entrera dans les annales de l’histoire de la médecine à Madagascar. Le pays réalise sa toute première chirurgie à cœur ouvert. L’opération a eu lieu dans le bloc de chirurgie cardiaque du Centre hospitalier Soavinandriana (Cenhosoa). “La première opération est terminée. Elle s’est déroulée sans problème”, affirme le directeur général de l’hôpital, le général Willy Ratovondrainy, hier en fin d’après-midi. La chirurgie a duré 6 heures, y compris le temps de préparation en préopératoire.

Quatre enfants atteints d’une malformation cardiaque seront opérés du 21 mai au 2 juin, dans le cadre de l’ouverture de la première mission de chirurgie à cœur ouvert à Madagascar. “ Une équipe médicale française, menée par le Dr Pierre Maminirina, chirurgien thoracique et cardio-vasculaire franco-malgache exerçant au CHU de Nantes, sera à l’œuvre pour ces premières opérations ”, selon l’Organisation non gouvernementale (ONG) internationale Chaîne de l’espoir. Et ce sera cette équipe mixte qui sera en charge de toutes les missions chirurgicales à cœur ouvert des cinq prochaines années, jusqu’à l’autonomisation de l’équipe malgache. 

Une aubaine

Cette mission n’est que le début. Quatre missions annuelles, avec une dizaine de patients bénéficiaires par mission, sont prévues dans les trois ans à venir. La Chaîne de l’espoir a construit et équipé “ aux meilleures normes ” une unité de chirurgie cardiaque au Cenhosoa, afin de réaliser à Madagascar des chirurgies à cœur ouvert. Elle a mis sur pied ce projet, en collaboration avec le Centre hospitalier universitaire (CHU) Félix Guyon à La Réunion, le Cenhosoa et les autorités malgaches, dans le but de donner une chance à beaucoup plus d’enfants atteints de cette cardiopathie congénitale d’être opérés. Avant, l’évacuation sanitaire était la seule option pour les patients. Madagascar ne pouvait envoyer que trente à quarante patients par an à l’étranger. Alors qu’une centaine d’enfants sont détectés avec une cardiopathie congénitale nécessitant une intervention chirurgicale, dont la moitié devait être évacuée à défaut de ce bloc de chirurgie cardiaque, selon le compte rendu du conseil des ministres du 3 mai. 

Miangaly Ralitera

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