BILLETS DE BANQUE - L’ariary continue à être imprimé ailleurs

La Banque centrale n’envisage pas encore de fabriquer ses billets. Selon les explications fournies hier par le gouverneur de cette institution financière, la fabrication de billets de banque est un processus long et fastidieux. Elle requiert également un certain niveau de technicité et d’ingénierie dont la Grande île ne dispose pas encore. «Nous ne disposons ni des imprimeries, ni des techniciens qui sont capables de fournir par exemple les papiers qui sont utilisés dans la confection des billets de banque. Il existe plusieurs industries qui sont spécialisées dans la fabrication d’une seule composante de billets de banque comme les filaments ou encore le papier», avait expliqué hier Aivo Andrianarivelo, gouverneur de la Banque centrale. 

La fabrication des billets de banque est également en constante évolution. D’où la nécessité d’investir dans la recherche et le développement pour renforcer la sécurité de ces billets et éviter les contrefaçons, qui sont de plus en plus inventives.

Certains pays africains se sont aventurés dans la fabrication de leur propre monnaie, sans succès. Les industries de monnaie ont dû fermer cinq ou dix ans après. Et sur cinquante-quatre pays du continent, quarante-trois pays, dont la Grande île, dépendent totalement des imprimeries européennes et américaines. 

L’impression d’une monnaie coûte aussi cher. Car, oui, l’argent s’achète aussi. «Dans les états financiers de la Banque centrale, c’est la fabrication des billets qui fait partie des dépenses les plus élevées», avait expliqué hier le numéro Un de la Banque centrale. Pour illustrer ce ratio, rien qu’en 2022, la BFM a dépensé 86,248 milliards d’ariary dans la confection des billets et des monnaies.

Actuellement, la Grande île compte près de quatre cent millions de billets de banque en circulation, alors qu’avec des industries de fabrication de la monnaie, il devrait y en avoir pas moins d’un milliard en circulation. D’après d’autres experts en monétique, les coûts de fabrication peuvent varier en fonction de la valeur du billet et des éléments qui y sont incorporés pour rendre la falsification difficile. L’on ne connaît pas le coût pour la production de l’ariary actuellement.

L'Express de Madagascar

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