ANTSIRANANA - Les jeunes au secours des abeilles

Les écoliers s’intéressent aux abeilles. 

La ville d’Antsiranana n’a pas manqué de célébrer la Journée mondiale des abeilles, mais le choix de la date pour l’organisation antsiranaise s’est porté sur le 22 mai.

Sans tambour ni trompette, l’organisation antsiranaise constituée d’une jeune société, la Happy Culture, d’une association dénommée Ny Ala’Ko Madagascar Green Again et l’Alliance française d’Antsiranana, a ouvert ses ruches au grand public dans le hall de celle-ci. Ce fut une expérience exceptionnelle, qui permet de sensibiliser petits et grands à la protection des abeilles. 

L’événement a pour objectif de mener une sensibilisation contre les pressions que subissent les abeilles, d’éduquer les jeunes sur l’importance des espèces apicoles et leur rôle, de faire connaître les abeilles aux plus jeunes grâce à une ruche pédagogique et de faire appel à l’action pour sauver les abeilles. Cette journée étant placée sous le thème « Volons au secours des abeilles avec les jeunes », les organisateurs ont ciblé les jeunes et les écoliers de la ville pour faire connaître l’affaiblissement des colonies, la santé des abeilles et les pathologies qui les affectent, afin de mettre en place des solutions adaptées. 

Caractère indissociable

En fait, les jeunes ont été sensibilisés au sort des abeilles à travers différentes présentations. Selon les explications, l’objectif est surtout de mieux connaître les abeilles pour mieux les préserver. L’on sait, à l’issue d’une exposition, que les abeilles font face, depuis de nombreuses années, à un important déclin de leur population au niveau mondial. Et la région Diana n’échappe pas à cette situation. Un visiteur a témoigné qu’il a perdu plusieurs ruches, aussi protéger les abeilles est-il indispensable.

L’homme reste le principal responsable dU déclin de cette population mellifère.Or, la fabrication de miel est une source de revenus alternative pour des millions de gens. Si la protection des abeilles est aujourd’hui un sujet de préoccupation majeure, c’est en raison du caractère indissociable entre leur disparition et celle de l’humanité. En effet, un tiers de l’alimentation mondiale dépend totalement des insectes pollinisateurs, en majorité des abeilles sauvages et domestiques. 

Leur disparition aurait des conséquences graves sur l’alimentation et sur toute la biodiversité. « Les abeilles sont les alliées incontournables de la biodiversité et leur activité pollinisatrice constitue un facteur essentiel de production pour de nombreuses cultures. 80 % des plantes à fleurs sont pollinisées par les abeilles », souligne Herizo Raodison, fondateur de la société Happy Culture. Il affirme qu’il faut semer des fleurs mellifères dans le jardin pour nourrir les abeilles avant de soutenir : « Stopper l’usage des pesticides et parrainer une ruche pour les abeilles sauvages sont des actions à ne pas minimiser. »

Raheriniaina 

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