AGRICULTURE - La culture du riz pluvial contribue à la sécurité alimentaire

La culture du riz pluvial est pratiquée dans certaines parties  des Hautes Terres Centrales.

« Depuis 1980 jusqu’à aujourd’hui, la culture du riz pluvial a été pratiquée à Madagascar », rapporte Razakamiharamanana, responsable du département de recherche sur le riz au sein de la Fofifa, lors d’une déclaration la semaine dernière. Il a souligné que cette pratique agricole contribue à augmenter la production rizicole, en complément des produits du riz irrigué au niveau de la société, dans le but de lutter contre l’insécurité alimentaire. La culture du riz pluvial est principalement pratiquée dans les zones des Hautes Terres Centrales, mais également dans des zones côtières, notamment à Vakinankaratra, Amoron’i Mania, Sud-Est, Mandoto, Ikalamavony, et Tsiroanomandidy.

Le riz constitue l’aliment de base pour la majorité des Malgaches. Razakamiharamanana souligne son importance indéniable, affirmant que rien ne peut vraiment le remplacer. En outre, il suggère que sa culture pourrait être optimisée pour répondre aux besoins croissants de la population. Pour cela, il préconise l’utilisation de variétés de riz améliorées telles que le Fofifa 173, le Fofifa 180 et le Fofifa 186, spécialement adaptées à la culture pluviale. Ces variétés, affirme-t-il, présentent des rendements plus élevés et une rentabilité accrue, offrant ainsi une solution viable pour améliorer la sécurité alimentaire et stimuler l’économie locale. En intégrant ces variétés améliorées dans nos pratiques agricoles, nous pouvons non seulement garantir un approvisionnement stable en riz, mais aussi promouvoir un développement agricole durable et résilient aux défis climatiques.

Pour optimiser cette culture, il est essentiel d’améliorer les pratiques de plantation, notamment en favorisant l’utilisation d’engrais mixtes, combinant des éléments organiques et minéraux. Malheureusement, de nombreux agriculteurs rencontrent des difficultés financières qui les empêchent d’investir dans des engrais minéraux. Face à cette réalité, beaucoup optent plutôt pour l’achat de riz sur le marché, en raison des contraintes économiques actuelles.

Approche combinée

Une politique gouvernementale proactive s’avère indispensable pour stimuler le secteur agricole. Cela implique la construction de barrages pour faciliter l’irrigation, le développement de marchés fonctionnels et des investissements dans la production accrue d’engrais afin d’assurer un approvisionnement adéquat. Ces mesures visent à renforcer la capacité des agriculteurs à produire davantage tout en préservant la qualité du sol.

“En tant que chercheur, je préconise vivement l’utilisation simultanée d’engrais organiques et minéraux”, recommande le technicien. Les engrais minéraux sont rapidement assimilés par les plantes, offrant un soutien immédiat à leur croissance. En revanche, les matières organiques jouent un rôle important en absorbant les éléments non utilisés par les plantes, contribuant ainsi à la fertilité à long terme du sol. Cette approche combinée assure un équilibre essentiel pour une agriculture durable et productive.

En termes de rendement, le riz irrigué offre un avantage significatif, avec des récoltes pouvant atteindre entre quatre à cinq tonnes par hectare. En revanche, le riz pluvial, bien que moins productif, reste une source vitale, offrant des rendements variant de 2,5 à 3,5 tonnes par hectare. Ensemble, ces deux cultures contribuent à l’autosuffisance alimentaire des familles malgaches.

Mialisoa Ida

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne