ADMINISTRATION PÉNITENTIAIRE - Une prison de haute sécurité à Toamasina

La prison sise à Fanandrana, Toamasina II, peut accueillir quatre cent cinquante détenus.

Toamasina, une destination privilégiée pour les criminels, se dresse désormais en tant que troisième «prison de haute sécurité» du pays, après celles de Tsiafahy et d’Imerintsiatosika. Plus précisément, le nouveau bâtiment est localisé dans le Fokontany d’Antananambo, au sein de la commune rurale de Fanandrana, dans le district de Toamasina II.

Le nouvel établissement pénitentiaire de Toamasina a été remis par Andry Rajoelina, président de la République, samedi. Il est d’ores et déjà opérationnel. Conformément aux directives présidentielles, cette nouvelle prison de haute sécurité sera mise en service immédiatement. Avec une capacité d’accueil de quatre cent cinquante détenus, cet établissement est spécifiquement destiné aux individus accusés ou condamnés pour crimes.

La nouvelle prison de haute sécurité située à Fanandrana vient également en soutien à celle d’Ambalatavohangy, localisée dans la capitale de la région Atsinanana. Construit en 1905, l’établissement pénitentiaire d’Ambalatavohangy était initialement conçu pour accueillir trois cent cinquante détenus. À l’heure actuelle, il en héberge jusqu’à trois mille.

« Aucun de mes prédécesseurs n’a anticipé la croissance démographique et l’augmentation du nombre de détenus. Devons-nous attendre que la situation carcérale devienne explosive, avec des détenus dormant sur les toits, pour envisager la construction de nouvelles prisons ? », s’interroge le président de la République lors de son discours à Fanandrana.

Comme les autres prisons nouvellement construites ou en cours de construction, celle du district de Toamasina II joue un rôle essentiel dans la réduction de la surpopulation carcérale. Selon Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa, ministre de la Justice, « l’objectif est également d’améliorer les conditions de détention et de garantir le respect des droits de l’homme ». Le département d’État des États-Unis a d’ailleurs souligné dans son rapport sur la situation des droits humains à Madagascar, publié jeudi, les mauvaises conditions carcérales, mettant ainsi en évidence l’urgence d’une amélioration.

Garry Fabrice Ranaivoson

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