TRANSPORT URBAIN - Des solutions aux bouchons en vue

Des personnalités importantes présentes au Forum sur la mobilité urbaine, au CCI Ivato.

Les acteurs du transport ont entamé hier le Forum sur la mobilité urbaine dans le grand Antananarivo. Deux journées de discussions sont prévues.

Concertation. Les problématiques du secteur des transports en milieu urbain seront examinées au cas par cas pendant deux jours. Les acteurs de ce domaine se réunissent depuis hier au Centre de Conférence Internationale d’Ivato, dans le cadre du premier forum sur la mobilité dans le grand Antananarivo. 

À peine la première journée entamée, différents constats ont été faits, tant de la part de l’assistance que des autorités, quant aux défis qui touchent la mobilité urbaine dans la capitale. «Cette ville a été conçue pour trois cent mille habitants, maintenant, nous en sommes à trois millions cinq cent mille âmes qui vivent à Antananarivo. Cela génère des défis en matière d’urbanisme, d’énergie, mais aussi et surtout en matière de transports», affirme Valéry Ramonjavelo, ministre des Transports, dans son discours d’ouverture pour ces deux journées d’études. Les responsables des départements ministériels concernés, ainsi que les acteurs du secteur des transports, se penchent alors sur le sujet. L’objectif est de dresser, ne serait-ce qu’une esquisse, de ce que sera la mobilité urbaine de demain.

Pragmatisme

Plusieurs pistes ont été retenues, elles vont être développées au cours de quatre ateliers qui se dérouleront ce jour. Il s’agit entre autres de moderniser les taxis-be de la ville. C’est ce que propose le projet «Zotra Fitaratra», un programme de renouvellement de la flotte des taxis-be, mené par les autorités chargées des transports et de l’aménagement, en collaboration avec les partenaires techniques, tels que l’Agence Française de Développement, ainsi que Codatu. Cela permettra d’optimiser la rentabilité des services de transports publics, d’une part, et de réduire la pollution générée par des bus, pour la plupart, vétustes, datant souvent du siècle dernier, d’autre part. 

Penser le modèle de développement de la mobilité urbaine dans les villes malgaches est aussi une affaire de pragmatisme, par rapport aux réalités locales. François Durovray, président de Codatu, ONG internationale qui promeut la mobilité urbaine dans les villes du sud, affirme qu’il y a «une réelle fenêtre d’opportunité à Madagascar pour développer la mobilité urbaine pour les Malgaches. On est dans une étape importante pour améliorer cette mobilité. Néanmoins, nous devons traiter des questions de gouvernance, de financement et faire en sorte qu’il y ait un réel impact des projets menés sur la population». Antananarivo a son propre paysage urbain, composé de collines et de différents quartiers en contrebas qui ont leurs propres réalités. 

Certaines personnes empruntent des barques improvisées pour aller au travail, à l’école et n’importe où, d’autres utilisent les bus et ainsi de suite. Les acteurs du secteur des transports envisagent donc de composer avec ces modes de transports, pour instaurer l’intermodalité entre moyens de locomotion.

Itamara Randriamamonjy

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