Célébration de l’Aïd el-Fitr par les musulmans à la Mosquée des 67 ha, hier. |
Événement marquant. L’Aïd el-Fitr, synonyme de fête de la rupture du jeûne pour les musulmans, a été célébré le mercredi 10 avril.
Après avoir passé 30 jours sans boire ni manger entre le lever et le coucher du soleil, les musulmans qui constituent les 25% du peuple malgache ont rompu leur jeûne, hier.
Très tôt le matin, une foule de fidèles musulmans se sont réunis à la Mosquée Palestine des 67ha. Dans le but d’honorer leur foi. Les pratiquants se sont mis sur leur trente-et-un pour marquer cette journée unique. “Depuis que les fêtes musulmanes ont été décreté comme des jours fériés, chômés et payés, la plupart des Malgaches commencent à connaître les valeurs de ces fêtes. De plus, la déclaration de l’ Aïd el-fitr comme jour ferié constitue une grande preuve que la pratique de la foi est libre à Madagascar. Les musulmans sont libres d’aller prier. Nous sentons bien que nous sommes des musulmans dans la terre malgache”. atteste Said Arsène Abousoary, Le président du Fikambanan’ny Silamo Malagasy. Avant, ce sont les fêtes chrétiennes qui sont bien connues par la société.
Actuellement, 25% des Malgaches sont des musulmans d’après le bilan donné par le président du Fikambanan’ny Silamo Malagasy. Selon lui, une augmentation du nombre des pratiquants de l’islam a été constaté. Et cette hausse s’explique par la conversion des personnes dans la foi musulmane, par le mariage ou par la multiplication des descendants. Un musulman converti, Paolo Emilio Raholinarivo, raconte que l’islam fait partie des religions existantes à Madagascar. «Avant j’étais catholique mais je me suis converti à la religion islamique. La discipline en est la raison. Cette foi renferme également une très grande sagesse. J’incite tous les fidèles, qu’ils soient musulmans ou chretiens, à se pardonner. Je suis contre l’idée très repandue que la foi musulmane est égale au terrorisme».
Place importante
Le Ramadan est un mois important pour les musulmans. Il est surtout basé sur la purification de l’âme. Pendant ce mois béni, chaque pratiquant est responsable de son être sans être supervisé. Mais également, conscient des choses importantes qui l’attend sur cette terre. L’Aïd el-Fitr est un moment où Dieu exauce toutes les prières et récompense tous les sacrifices effectués par les fidèles. C’est aussi un moment pour encourager les musulmans à ne pas tomber dans les tentations, a noté le président du Fikambanan’ny Silamo Malagasy.
Après les prières du matin, l’Aïd el-Fitr est aussi marqué par un moment de partage et solidarité. Ainsi, les musulmans partagent des nourritures, notamment, pour les démunis qu’ils soient musulmans ou pas. Ce geste signifie un partage de bonheur et de joie. La célébration est aussi précédée par une séance de partage de souhaits et de visite entre les familles. Une cortège dans les rues d’Antananarivo a eu lieu, toujours dans la célébration de cette fête de la rupture du jeûne.
Le président du Fikambanan’ny Silamo Malagasy a adressé ses voeux de bonheur à tous les pratiquants musulmans ainsi qu’à tout le peuple malgache en l’honneur de cette grande célébration. Pourtant, il a précisé que Madagascar a besoin de vivre dans la sécurité et dans la paix.
La foi musulmane tient une place importante dans l’histoire du pays. Elle œuvre dans le bien être du peuple comme dans le domaine social et éducationnel, selon Soalihy Mosa.
Certains employés dans les magasins appartenant à des indiens musulmans ont travaillé hier. Ce fait s’explique ainsi: il y a des musulmans (Chiites) qui ont déjà célébré l’Aïd el-Fitr hier tandis que d’autres (Sunnites) vont le célébrer ce jour. En fait, les chiites ont déjà vu la nouvelle lune la nuit du mardi dernier. Et pour leur part, les sunnites l’ont vu la nuit du mercredi. C’est la raison qui explique que certains employés sont allés travailler hier.
Mialisoa Ida