Le port de Toamasina pourrait, dans quelque temps, disposer d’un nouveau quai à conteneurs. |
La construction d’un nouveau quai à conteneurs fait partie du projet d’extension du port de Toamasina. Il sera prêt d’ici douze mois.
Ce sera un des changements majeurs avec le projet d’extension du port de Toamasina. L’infrastructure sera dotée d’un nouveau quai réservé à l’accueil des navires porte-conteneurs. Baptisé quai C4, il sera long de 470 mètres avec un tirant d’eau de 16 mètres, ce qui lui permettra d’accueillir les bateaux de dernière génération, capables de transporter jusqu’à trois mille boîtes.
« Si tout se passe bien, ce nouveau quai sera achevé d’ici douze mois, déjà équipé de toutes les installations nécessaires à sa mise en service », explique au téléphone Christian Avellin Eddy, directeur général de la Société du port à gestion autonome de Toamasina (Spat).
Le projet d’extension de ce plus grand port du pays comprend quatre composants majeurs. Le premier, qui est déjà achevé en 2023, consiste à construire 345 mètres de digue de protection ou brise-lame. La construction du nouveau quai fait partie du deuxième composant avec une d’achèvement prévue pour cette année 2024.
Le troisième composant est une continuité de cette deuxième. Il s’agit de l’aménagement de 10 hectares de terre-plein supplémentaires, destinés au stockage des conteneurs. Et le troisième composant comprend l’approfondissement de l’eau au niveau des trois quais existants. Les quais un et deux seront amenés jusqu’à 14 mètres tandis que le quai C3 qui est utilisé actuellement à accueillir des gros porte-conteneurs, aura également un tirant d’eau de 16 mètres.
Capacité d’accueil
Selon le DG de la Spat, le port de Toamasina doit se doter d’infrastructures modernes en vue de développer sa capacité d’accueil des navires de grande taille et de stockage de marchandises conteneurisées. « Cela engendrera une diminution du temps d’attente des bateaux, une augmentation des touchées des grands navires et un renforcement de la solidité financière de la Spat », précise-t-il.
Jusqu’ici, Toamasina ne pouvait pas accueillir les bateaux de type Panamax (de près de 300 mètres de long, NDLR). Ces derniers devaient alors transborder les marchandises à destination de Madagascar dans d’autres ports comme La Réunion ou Maurice. À la fin des travaux, ils pourront désormais accoster directement à Toamasina.
La fourniture d’énergie pour répondre aux nouveaux besoins de l’infrastructure après l’extension constitue le casse-tête des promoteurs du projet. Jusqu’à 11 mégawatts supplémentaires seraient nécessaires alors que Toamasina, à l’instar de l’ensemble du pays, est confrontée à une crise énergétique majeure. Aux dernières nouvelles, lors du dernier passage du chef de l’État dans la capitale économique du pays, une solution serait déjà en cours de concrétisation. Un nouveau groupe de grande capacité serait déjà prévu pour la capitale du Betsimisaraka et, évidemment, profitera au port.
L'Express de Madagascar