Hanitra Razakaboana, ministre du Travail, de l’emploi et de la Fonction publique lors d’une descente dans une entreprise à Toamasina. |
Le décret d’application de la hausse des salaires minimums d’embauche et d’ancienneté a été publié au début du mois d’avril. Le ministère du Travail inspectera son applicaton.
Les sociétés sont tenues de respecter le décret sur l’augmentation des salaires. Le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Fonction publique va procéder à l’inspection de la mise en œuvre de ce décret. « Une opération coup de poing sera lancée pour garantir la mise en œuvre effective de la hausse des salaires minimums d’embauche et d’ancienneté. Des inspections auront lieu au sein des sociétés des vingt-trois régions », prévient le ministère. Hanitra Razakaboana, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Fonction publique, a annoncé cette opération coup de poing lors de la visite d’une entreprise dans la région Atsinanana, vendredi. Elle a exhorté les chefs d’entreprise à se donner la main pour appliquer ce décret élaboré en concertation avec le groupement patronal, le syndicat des travailleurs et le gouvernement. Cette opération se déroulera pendant un mois, entre la fin du mois d’avril et la fin du mois de mai.
Cette initiative d’actions est saluée par des salariés. Ils témoignent que leurs entreprises n’ont pas respecté la hausse de salaires de 10 % annoncée en 2023. « Nous craignons que cela se reproduise encore cette année », témoignent des employés de quelques entreprises franches.
Augmentation
Henri Botoudi, syndicaliste, affirme que de nombreux salariés se plaignent du non-respect de la hausse des salaires. Ce syndicaliste reste perplexe quant aux résultats de cette initiative du ministère. « Ce n’est pas la peine d’en faire une communication. Veiller à l’application des dispositions légales régissant les conditions de travail et la protection des travailleurs dans l’exercice de leur activité est la mission principale des inspecteurs du travail.
Nous verrons les résultats », lance-t-il.
Le groupement des employeurs et les syndicats des travailleurs ont convenu d’augmenter à 10 % les salaires minimums d’embauche et d’ancienneté pour la catégorie professionnelle M1 et un taux d’augmentation à taux différenciés pour la catégorie M2 à OP3. Ainsi, le salaire minimum d’embauche passe de 238 000 ariary à 262 680 ariary pour le secteur non agricole et de 242 200 ariary à 266 500 ariary pour le secteur agricole. Il est entre 265 700 ariary et 402 100 ariary pour les catégories professionnelles M2 à OP3 du secteur non agricole. Et de 269 500 ariary à 407 900 ariary pour le secteur agricole. Cette hausse est effective depuis le mois de mars.
Miangaly Ralitera