Cette partie de Namontana est une véritable jungle de l’insécurité. |
Une voiture du personnel de L’Express de Madagascar a été la cible de huit malfaiteurs à Namontana, près du marché. La police les a perdus dans les labyrinthes.
Une peur paralysante s’est emparée de nos chauffeurs et metteurs en page après avoir échappé de peu à une attaque survenue à Namontana, hier, vers 2 heures du matin.
Ils venaient de déposer un autre metteur en page qui vit dans le quartier. Ils ont fait demi-tour près du marché pour se diriger vers Anosibe quand huit individus, chacun armé d’un gros sabre, se sont mis en travers de leur route. Cela s’est passé à environ cinquante mètres de la maison du paoiste.
Encerclé, le conducteur a heureusement eu de bons réflexes. Il a foncé au moment où certains des braqueurs ont commencé à taper sur la vitre latérale avant-droite à l’aide de leurs armes blanches. Les coups n’ont fait aucun dégât.
Les deux occupants de notre voiture de personnel ont continué à vive allure jusqu’au rond-point d’Anosibe où est postée une équipe d’intervention de la Police nationale. Après leur avoir raconté ce qui leur est arrivé, ils ont été accompagnés par les policiers vers les lieux.
Fuite
« Certains d’entre eux sont montés avec nous. D’autres nous suivaient avec leur 4x4. Ils ont allumé leurs gyrophares », décrit notre chauffeur.
Entre-temps, les malfaiteurs ont braqué une boucherie se trouvant au même endroit. Ils étaient encore là à l’arrivée des Forces de l’ordre. Ils se sont rapidement dispersés dans le noir en les voyant s’approcher.
« Les policiers ont armé leurs fusils et les ont pourchassés à pied dans les dédales du quartier. Ils les ont cherchés pendant quinze minutes, mais finalement, ils les ont perdus. Ils ont récupéré la viande, moitié d’un bœuf, que les brigands ont abandonnée lors de leur fuite », raconte le même témoin.
Son collègue a également failli subir le même sort le 12 avril. « J’ai été prudent lorsque huit quidams ont voulu m’attaquer. Je les ai semés. D’habitude, nous raccompagnons le paoiste à la même heure. C’est pour cette raison que ces scélérats nous ciblent », relate l’autre chauffeur du Groupe L’Express.
Une des voitures du journal avait déjà été attaquée et des collègues volés, du côté d’Anosipatrana, le 16 mai 2019. Ce qui donne du grain à moudre, c’est que les riverains constatent moins de patrouilles dans ces quartiers jugés chauds en termes d’actes de banditisme.
Hajatiana Léonard