Les gendarmes et les villageois continuent à suivre les traces des criminels. |
Deux individus ont choisi pour proie une enfant albinos. Le rapt a été signalé dans le district de Mananjary, mardi, dans la maison de son grand-père.
Un cortège d’enlèvements a été enregistré ces derniers temps, dans quatre régions, de Betsiboka à Vatovavy en passant par Analamanga et Melaky.
Cette fois, précisément mardi en pleine nuit, vers 23h30, à Ambaravatry-Ambohimanarivo, dans le district de Mananjary, la victime est une petite fille albinos, âgée de 11 ans. Les informations fraîchement recueillies hier, ont malheureusement révélé que l’enfant se trouve toujours entre les mains des ravisseurs.
Pas plus de détails n’ont été donnés concernant des conversations qui auraient pu avoir ou pas entre les criminels et sa famille. Cette nuit-là, deux hommes non identifiés se sont introduits dans la maison de son grand-père. En fait, elle y dormait. Les quidams se sont tout de suite emparés d’elle et l’ont emmenée de force avec eux.
Opération
Le voisinage aurait entendu un bruit, mais il ne pouvait pas imaginer qu’il s’est produit un enlèvement. Il s’est laissé envahir par la panique dès que le grand-père a frappé à chaque porte pour demander de l’aide. À ce moment-là, les kidnappeurs se sont déjà évanouis dans la nature.
Appelés à intervenir, quatre gendarmes avec leur commandant de brigade ont rallié les lieux. Les habitants et eux ont passé au peigne fin les chemins que les scélérats auraient pu emprunter. Leurs efforts n’ont rien donné. Cinq autres gendarmes, issus de la brigade d’Antsenavolo, sont partis du sud de la contrée pour renforcer l’opération. Deux officiers les ont rejoints pour diriger la recherche et l’enquête. Ils sont toujours sur place avec un groupe de civils, d’après les derniers contacts qui ont été plusieurs fois interrompus faute de réseau téléphonique chez eux.
Les enfants albinos sont de plus en plus vulnérables en termes d’insécurité. Certains parents ont déjà confié leurs fils ou filles à la gendarmerie ou à un établissement spécialisé comme c’est le cas dans le Sud-est. Tout cela est dû à la peur d’être enlevé, vendu ou tué pour des organes, les globes oculaires en particulier. Rien qu’en janvier, ce genre de trafic d’albinos a été démasqué dans la ville de Toliara.
Hajatiana Léonard