L'Israël est le deuxième pays venu au chevet de Madagascar après l’appel à l’aide internationale. |
Les évaluations des besoins de Madagascar après le passage du cyclone Gamane sont terminées. Ils s’élèvent à plusieurs milliards d’ariary.
Colossal. Les besoins de financement après le passage du cyclone Gamane au mois de mars sont colossaux. Ils sont estimés à près de 339 milliards d’ariary, selon le directeur général du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), Elack Olivier Andriakaja, hier. Il s’agit du résultat des évaluations effectuées par l’État et ses partenaires comme le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), le Programme alimentaire mondial (PAM), et d’autres Organisations non gouvernementales (ONG), dans les zones frappées par le cyclone. “Vous allez certainement dire que cette somme est énorme. Mais les besoins sont nombreux”, a précisé Elack Olivier Andriakaja.
Cette somme servira, entre autres, à réhabiliter les ponts détruits par le cyclone. Le Conseil des ministres du 3 avril a mentionné la construction d’un nouveau pont au PK 567, et d’un autre, à double voie au PK 537, sur la RN6. Il y a d’autres ponts sur la RN5, et d’autres tronçons de route sur la RN6 et sur la RN5, qui ont besoin d’être réhabilités.
Au compte-gouttes
Madagascar a, aussi, besoin de moyens pour réaliser son plan de redressement. “L’État ne dispose pas de site d’hébergement des sinistrés. Les écoles ont toujours été réquisitionnées pour les accueillir. L’État prévoit de construire des sites d’accueil au niveau des zones vulnérables pour remédier à cette situation”, poursuit Elack Olivier Andriakaja. Des cases d’habitation traditionnelles plus résistantes aux cyclones et aux inondations seront, également, construites.
Depuis le sinistre national lancé par l’État malgache au début de ce mois, suite aux importants dégâts laissés par Gamane, les aides arrivent au compte-gouttes. Deux pays, dont la Chine et Israël, ont répondu à l’appel à l’aide internationale de l’État malgache. Israël est venu au siège du BNGRC hier pour remettre des vivres aux sinistrés.
Des sources dans la région Sava indiquent que des sinistrés dans cette région n’ont pas encore reçu d’aide de l’État depuis ces catastrophes. L’acheminement des vivres vers le Nord serait problématique, avec la coupure des routes et l’inaccessibilité de la voie maritime en ce moment. L’envoi des 150 tonnes de vivres que le BNGRC a prévu d’effectuer la semaine dernière attendra cette semaine, le temps que la mer se calme.
Miangaly Ralitera