TRADITION - Une semaine de purification avant le nouvel an malagasy

Lors de la célébration du Taom-baovao malagasy au Kianjan’ny Kanto.

Le Taom-baovao malagasy, un nouvel an unique en son genre qui aura lieu le 11 mars, implique des rituels et des traditions de purification préalables, suivis de rites spécifiques le jour même. 

Avant la célébration du nouvel an malagasy, dit « Taom-baovao malagasy », le 11 mars, une période de purification tant attendue s’installe. Cette semaine revêt un caractère sacré, où corps, esprit et société se préparent à accueillir le nouvel an dans la joie et la sérénité. « C’est le moment de purifier nos corps à travers des rituels tels que le bain et le nettoyage complet de nos maisons. Nous devons également purifier notre société en demandant pardon à nos proches, et enfin, purifier nos esprits en confessant nos erreurs à nos ancêtres ou à Dieu. Cette purification s’observe également à travers les éléments naturels, que ce soit par les vents cycloniques ou les pluies bienfaisantes », souligne Victorio Randriamihanta, membre éminent de la Maison Culturelle Malgache. La tradition interdit la consommation de viande pendant cette période de purification, sauf pour des raisons de santé, où elle est appelée « Fo tsy aritra ».

La célébration du Taom-baovao malagasy, initiée en 1987 par la Maison Culturelle Malgache, est désormais un événement inscrit dans le calendrier international de l’Omapi. 

Héritage culturel

La date du 11 mars, déterminée en observant la lune, est un moment attendu par les passionnés de la culture malgache, transcendant les différentes ethnies. Cette année, les festivités s’étendent dans divers endroits tels qu’Ambohidratrimo, du samedi 9 mars au mardi 12 mars, au Kianjan’ny Kanto Mahamasina le 11 mars, au Rovan’i Madagasikara, à Ambohitrabiby, entre autres. 

« Chacun peut célébrer le Taom-baovao malagasy depuis chez soi en suivant les rituels traditionnels, tels que l’utilisation de Afo tsy maty pour symboliser le renouveau de l’année écoulée, les bénédictions prodiguées par les aînés de la famille à travers l’eau en souhaitant tous les vœux pour toute la famille, le partage du Vary amin-dronono, tondrahan-tantely, puis décider de festoyer ou non, mais ces trois éléments restent essentiels », conclut Victorio Randriamihanta.

Nicole Rafalimananjara

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne