RÉFORME DE L’ÉTAT CIVIL ET DE L’IDENTITÉ - Place à l’enrôlement biométrique des citoyens

Les représentants des collectivités assistent à l’atelier de réforme sur l’état civil  et l’identité à Mahajanga.

Partant des objectifs de développement durable, notamment de la cible 16.9, « d’ici 2030, garantir à tous une identité juridique, notamment grâce à l’enregistrement systématique des naissances », Madagascar s’est engagé dans la Réforme de l’état civil et de l’identité (Reci). 

Dans ce sens, certaines réformes juridiques, institutionnelles et de gestion ont été entreprises, et ce processus de Réforme se poursuit. C’est dans cette optique que l’atelier sur le Leadership des représentants de l’État dans la réforme de l’état civil et de l’identité, commencé mercredi à l’hôtel Baobab Tree à Mahajanga, s’achève ce jour.

C’est par le biais du Centre national de l’état civil et de l’identité (Cneci), avec l’appui financier de la Banque mondiale et de Prodigy, et l’appui technique de l’Unité de gouvernance digitale, que le ministère de l’Intérieur a organisé l’atelier. Celui-ci s’est focalisé sur le renforcement des missions et des attributions des représentants de l’État dans la Reci, ainsi que sur le partage d’expériences et de bonnes pratiques en la matière. 

Les représentants de l’État, issus de différentes régions, ont assisté à cet atelier car ils jouent un rôle primordial dans la coordination des actions de mise en œuvre de la Reci au niveau territorial.

Processus

« Nous sommes dans la phase d’opérationnalisation de la réforme de l’état civil et de l’identité. Nous allons procéder à l’enrôlement biométrique de tous les citoyens malgaches pour pouvoir attribuer des cartes d’identité biométrique aux citoyens de plus de 18 ans, à partir de cette année 2024. Cet atelier vise ainsi à préparer ce processus. Les représentants de l’État tels que les préfets de police, les préfets et les chefs de district seront les leaders territoriaux, car ce sont les structures qui délivrent l’identité. L’objectif est d’obtenir des bases de données de tous les citoyens. Ce, par le numéro unique d’identification. Il présente plusieurs avantages dont la facilitation de l’accès au service public ainsi que la réponse en cas d’urgence », explique le directeur général du Cneci, Holivolana Rakotonirina.

L’ouverture officielle de l’atelier a été effectuée par le ministre de l’Intérieur, Justin Tokely, par visioconférence, mercredi. Le gouverneur de la région Boeny, Mokhtar Andriantomanga, a dirigé les autorités locales. « L’atelier est important car il permet d’élaborer le registre, d’identifier les citoyens et de contrôler l’effectif des citoyens », précise le ministre Justin Tokely.

Des textes sont déjà adoptés concernant la réforme et le Centre national de l’identité nationale en place. Il reste ensuite à établir une loi relative au système d’intégration systématique du registre de famille à Madagascar, ainsi qu’une loi portant sur la fourniture de cartes d’identité biométriques.

Vero Andrianarisoa

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