Des opérateurs économiques ont manifesté devant la Jirama à Mahajanga be, jeudi après-midi. |
Tache d’huile ! Le courage d’une mère de famille osant contester le délestage samedi devant l’Hôtel de ville a eu son effet. Des opérateurs économiques, une dizaine dans le secteur de l'hôtellerie et de la restauration, sont venus manifester devant le siège de la Jirama à Ampasika jeudi après-midi également.
Les préjudices des longues coupures de courant sont importants pour ces hôteliers et restaurateurs. Des matériels et des appareils électriques et frigorifiques ont été endommagés.
Des volailles dans un élevage de ferme ont été tuées faute d’extracteur d’air en raison des coupures de courant.
Ils ont brandi des banderoles démontrant leur ras-le-bol face à la situation et revendiquant leurs droits. « Tsy mila excuses, mais des solutions, ampy izay, Jirama… dia ahoana ny entanay, ny asanay. Maty izahay ».
« Nous sommes dans la restauration et l'hôtellerie. Nous n’avons plus besoin d’excuses mais de solutions pérennes face à ce délestage. Nos stocks ont été jetés car ils ont été détériorés. Ceux qui possèdent des activités de ferme et d'élevage sont victimes du délestage. Nous avons besoin d’électricité pour faire fonctionner nos ventilateurs ainsi que nos extracteurs d’air. Ils ne fonctionnent plus. Des centaines de poulets ont été tués dans notre ferme. Les congélateurs ne fonctionnent plus. Les coupures de courant durent 24 heures et non plus quelques heures. Nous honorons régulièrement nos factures. En contrepartie, le service de la Jirama doit être effectif. C’est notre droit. Nous sommes endettés », a déploré Cesare, une gérante de restaurant à Mahajanga.
Efforts
« Au début, les coupures ne duraient que deux heures, puis quatre heures, six heures. Puis finalement, le délestage dure toute une journée. Cela fait presque un mois. L’électricité a été coupée à 22h la veille et n’est revenue que le lendemain à 22h. Les activités des opérateurs en multiservices, des commerçants de glace et des restaurateurs sont lésées. Nous avons attendu les explications des responsables mais en vain. Les rentrées d’argent sont affectées par la situation. Nous avons besoin d'une solution permanente à long terme et non pas d'une solution provisoire ou d'une simple démonstration », a ajouté un autre opérateur économique.
Rappelons qu’après la première manifestation contre le délestage par Julie, mère de famille, elle a été reçue par le directeur de la Jirama de Mahajanga avec quelques citoyens lundi dernier.
« Des efforts sont déployés pour réparer les machines en panne. Les coupures interviennent surtout la nuit. Depuis trois jours, les coupures tournantes de la Jirama sont réparties de 21h jusqu’à 6h du matin », ont expliqué les responsables.
Vero Andrinarisoa