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| Les deux minibus contrôlés au barrage de Marokoloy Maevatanàna. |
Défaut de papiers, corruption et trafic d’influence. Ce sont les infractions imputées aux deux transporteurs actuellement en garde à vue à la gendarmerie de Maevatanàna.
Immunisés contre la corruption, des gendarmes de la Brigade de police de la route (BPR) de Maevatanàna ont interpellé deux conducteurs, jeudi, à Marokoloy.
Ces transporteurs ont quitté la route nationale 4 et roulaient vers le Nord. Ils ont été stoppés au barrage de sécurité pour un contrôle. Des anomalies ont été constatées dans les papiers de leurs minibus. Ils ont alors tenté de soudoyer les gendarmes, sans succès. Ils ont ensuite tenté d’exercer une pression sur eux en prétendant que les véhicules appartenaient à une personne de haut rang. « Nous l’avons vérifié, mais ce qu’ils ont dit était faux. Et même si le propriétaire était une personne importante, seuls les chauffeurs et taxis-brousse en règle peuvent transporter selon la loi. En dehors de cela, c’est inacceptable », a communiqué la Circonscription interrégionale de la Gendarmerie nationale (CIRGN) de Mahajanga.
« Le commandant du Groupement de la gendarmerie de Betsiboka en personne a effectué une contre-vérification», selon la même source.
Garde à vue
Liés par leur propre mensonge, les automobilistes ont supplié les gendarmes de recevoir deux cent mille ariary, puis quatre cent mille ariary. Cela n’a toujours pas fonctionné. L’équipe de la BPR leur a expliqué ce qu’est la corruption, qu’ils étaient en train de tenter.
Espérant pouvoir régler le problème sur place, ils ont finalement tendu leurs bras avec, au total, deux cent mille ariary, dans les mains.
Les gendarmes ont résisté jusqu’au bout. Ils ont décidé de retirer leurs papiers incomplets et de les conduire au bureau pour les soumettre à une enquête. Ils les ont placés en garde à vue. « La BPR de Maevatanàna en particulier n’hésite pas à prendre les mesures nécessaires contre toutes formes d’infractions commises par les usagers de la route », souligne la CIRGN de Mahajanga. Le dossier et les deux suspects seront envoyés au parquet près le tribunal de première instance de Maevatanàna.
Hajatiana Léonard