Une réunion de suivi et évaluation sur la nutrition a eu lieu à l’Hôtel Carlton Anosy, hier. |
Un chiffre édifiant. Plus de deux cent soixante-deux mille enfants de moins de cinq ans sont gravement malnutris dans la région Sud de Madagascar, selon le bilan de l’Unicef. Or, le capital humain joue un rôle essentiel. Dans le cadre d’un engagement renforcé en faveur de la nutrition à Madagascar, une réunion du Comité National de Suivi-Évaluation a été organisée par l’ONN en collaboration avec la Jica/Pasan pour cette année 2024. L’événement a eu lieu à l’Hôtel Carlton Anosy le 26 mars. Les objectifs consistent à confirmer et à consolider l’opérationnalisation du système de suivi-évaluation dans le cadre du Plan National de Nutrition, du Plan National d’Action Multisectorielle pour la Nutrition et du Plan du Suivi-Évaluation, Redevabilité et Apprentissage pour la Nutrition.
Selon le bilan de l’enquête démographique et de santé de l’année 2021, quatre enfants sur dix subissent des malnutritions chroniques. Parmi cent enfants, six sont victimes de malnutrition aiguë. D’après le Professeur Hanta Marie Danielle Vololontiana, coordonnateur national de l’ONN, « ce taux est assez élevé et demande beaucoup de prise en charge. La malnutrition chronique touche beaucoup plus les régions fertiles telles que Analamanga, Itasy, Vakinankaratra, Alaotra-Mangoro, Amoron’i Mania, Vatovavy, Fitovinany. À cause du Kere dans le Sud, le taux de la malnutrition chronique a augmenté comme dans la région Androy, Anosy et Atsimo-Atsinanana. L’Office National de Nutrition trouve toutes les stratégies pour éradiquer et diminuer le taux. On constate que le taux a diminué depuis l’intervention de l’ONN.»
La politique générale de la nutrition se focalise surtout sur les plus démunis. C’est-à-dire, les enfants en bas âge, et les enfants de moins de 5 ans, les femmes enceintes et allaitantes. Le coordonnateur de l’ONN a affirmé que la Politique générale de l’État sur la nutrition se base sur des luttes multidisciplinaires. D’après cette politique, une suffisance alimentaire dépend de l’éducation, de la santé, de la protection sociale, de l’eau et de l’assainissement, de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. Si l’un de ces aspects manque, il y a toujours le risque de malnutrition. On enseigne par exemple aux enfants qu’il faut manger cinq fruits et légumes par jour, manger des aliments variés et colorés. Parfois, la situation empêche certaines familles de manger correctement. Monsieur Ratovo, un père de famille a témoigné qu’il ne gagne que trois mille ariary par jour. Cela suffit à peine à couvrir les dépenses journalières de la famille. Il raconte qu’il ne mange que deux fois par jour mais parfois il arrive que sa famille et lui ne prennent qu’un seul repas.
Mialisoa Ida