« Nous ne recevons de l’eau que pendant la plage horaire de 21 heures à 3 heures du matin», s’exclame une habitante d’Amboditsiry. « Nous sommes privés d’eau depuis deux jours », rapporte un autre. Ces plaintes affluent sur les réseaux sociaux, réclamant des explications et des solutions. De nombreux quartiers de la capitale souffrent encore de pénuries d’eau persistantes, un problème qui perdure depuis plus de six mois. Mais ses racines remontent à plusieurs années. Les bornes-fontaines publiques restent prises d’assaut pendant la nuit, notamment à Analamahitsy, Ampefiloha, Andoharanofotsy, et bien d’autres endroits.
Afin d’apporter un soutien supplémentaire à la Jirama, le ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène prévoit des mesures visant à atténuer les pénuries d’eau persistantes. Lors du Conseil des ministres de cette semaine, il a été décidé de construire des réservoirs d’eau dans les zones les plus touchées de la capitale et de ses environs, telles qu’Ambohipo, Alasora, Ivato, Itaosy et Andoharanofotsy. Cependant, il est crucial de reconnaître que le cœur du problème réside dans les infrastructures d’approvisionnement en eau, et que toute solution doit être soigneusement élaborée pour être efficace. Sinon, les pénuries persisteront. Actuellement, la Jirama se contente de distribuer de l’eau à l’aide de camions citernes dans chaque quartier, mais cela reste une mesure temporaire.
De plus, il convient de mentionner que plusieurs projets à long terme sont actuellement en cours. Parmi eux figure le projet «Jirama Water III», visant à étendre la capacité de production d’eau dans la capitale. Parallèlement, des travaux de réhabilitation et d’extension du réseau de distribution d’eau sont prévus pour débuter cette année.
Miora Raharisolo