Umami de glutamate de sodium

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Des «nouilles», seul «Matsiro» de Salone est fabriqué à Madagascar. «Sedaap» nous arrive d’Indonésie, où il est certifié halal, ce qui n’en fait pas a priori un «sakafo sinoa» puisque les Chinois sont les premiers consommateurs au monde de viande de porc. «Apollo» est vanté par Carrefour comme de «recette originale mauricienne». Également mauricien, «Presto» n’affiche pas E621 sur sa liste des ingrédients : uniquement des «régulateurs autorisés» E501, E500, E466. Cependant, openfoodfacts a sans doute procédé à des analyses pour oser révéler E621 (glutamate monosodique) aux côtés de E466 (carboxyméthylcellulose) et E500 (carbonates de sodium). 

J’ai été chercher des informations recoupées par des scientifiques, en l’occurrence le Comité mixte d’experts FAO/OMS sur les additifs alimentaires (JECFA ou Joint FAO/WHO Expert Commitee on Food Additive), la Food and Drug Administration (FDA) et l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Les citant, l’Eufic (European Food Information Council) explique : «Le glutamate monosodique, ou GMS, est un ingrédient alimentaire qui a généralement mauvaise presse. Sans que cela ne soit toutefois fondé. Le GMS peut être utilisé en toute sécurité pour donner plus de goût et d’attrait aux aliments ou pour réduire leur teneur en sodium (...) le glutamate est un acide aminé non-essentiel d’origine naturelle qui est présent dans presque tous les aliments, en particulier ceux qui ont une teneur élevée en protéines comme les produits laitiers, la viande, le poisson et de nombreux légumes. Les aliments souvent utilisés pour leurs propriétés gustatives, comme les champignons et les tomates, ont des taux élevés de glutamate naturel. Le glutamate joue un rôle essentiel dans le fonctionnement normal du corps». 

Et cette conclusion dont la seule contradiction valable emprunterait la même démarche scientifique : «Le GMS est l’un des ingrédients alimentaires les plus étudiés dans notre alimentation. Des centaines d’études et de nombreuses évaluations scientifiques ont conclu que le GMS était un exhausteur de goût sûr et utile pour les aliments». 

Autrefois extrait d’aliments naturels riches en protéines comme les algues, désormais fabriqué à partir de la fermentation des betteraves à sucre, des cannes à sucre ou de la mélasse. Donc, théoriquement, aucune raison de ne pas produire du Ve-tsin «Vita Malagasy». Surtout que le Ve-tsin contribuerait à réduire jusqu’à 40% le sodium total dans une recette tout en préservant le goût (de viande). À consommer avec modération : la dose journalière admissible pour le GMS est fixée à 30 mg/kilo de poids corporel. 

Nasolo-Valiavo Andriamihaja

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