Les membres du bureau permanent de la Ceni. |
Début d’une longue croisade. Après la publication du décret de convocation des électeurs en conseil du gouvernement la semaine passée, le coup d’envoi était donné pour le processus électoral. La commission électorale nationale indépendante (Ceni), en tant qu’acteur principal de l’organisation du scrutin, commence d’ores et déjà à s’activer. Soava Andriamarotafika, rapporteur général de l’organe, a annoncé, hier lors d’un entretien à son bureau à Alarobia, que le calendrier des opérations diverses telles que les formations en cascade de ses démembrements et les autres opérations concernant les imprimés sensibles était en cours de planification. Concernant les bulletins de vote, le coût de l’impression sera à la charge des candidats aux législatives par le biais de la caution obligatoire fixée à 20 millions d’ariary.
Lors de l’entretien, le rapporteur général a émis des explications concernant l’activité des comités locaux de recensement des électeurs (CLRE) qui, en début de semaine, étaient les cibles des critiques de l’Observatoire Safidy. Selon ce dernier, ces structures ont une mission précise qui consiste à être le représentant de la Ceni au niveau local en matière de recensement électoral.
Imprimés sensibles
Dans un souci de neutralité, il a été convenu qu’aucun chef fokontany ne devrait tenir le rôle de président du CLRE. C’est aussi, peut-être, pour cette raison que certains chefs fokontany sont peu enthousiastes à fournir des informations sur la liste électorale.
Cent treize milliards d’ariary. C’est le montant du budget de fonctionnement de la Ceni octroyé selon la loi de finances initiale. Une partie de cette somme va être utilisée pour la préparation des prochaines élections. Soava Andriamarotafika précise que, d’après les prévisions, le budget ne devrait pas poser de problème au processus électoral et que tout est maintenant fin prêt pour entamer les travaux relatifs aux élections législatives qui se tiendront le 29 mai prochain. Jusqu’à présent, le lieu d’impression des bulletins de vote n’est pas encore connu. Néanmoins, la Ceni dit «être en discussion avec les partenaires techniques et financiers sur ce point». À l’heure actuelle, tout est possible concernant les impressions qui pourront être faites aussi bien à Madagascar qu’à l’étranger.
Concernant la révision annuelle de la liste électorale, la directrice de la communication de la Ceni, Tianahanantsoa Ratsimandresy, explique que le fait que les résultats provisoires ne soient toujours pas disponibles peut être expliqué par l’attente des données en provenance des circonscriptions les plus reculées. La directrice de communication a aussi tenu à préciser la difficulté des opérations de la Ceni et qu’il ne faut pas minimiser les travaux entrepris par les démembrements.
Ravo Andriantsalama