.jpg) |
| Saholiarivaotra Razafintseheno, héritière royale, éprouve un profond sentiment de protection envers le Rovan’Ambohidratrimo. |
Le samedi 10 février, une cérémonie rituelle d’une importance exceptionnelle se déroulera au sein du Rovan’Ambohidratrimo, marquant une étape cruciale dans la revalorisation du Rova et de sa sacralité. Cet événement vise à restaurer la dignité et la valeur du site historique, qui ont été ébranlées par un incendie en 2015.
Depuis l’incendie qui a consumé le «Lapa», les trois maisons sacrées, le Rovan’Ambohidratrimo a été confronté à une situation délicate, ayant perdu une partie de sa sacralité. Bien qu’il y ait eu une initiative de reconstruction des édifices endommagés quelques années après le feu, elle n’était pas liée aux rituels et traditions nécessaires pour la réaffirmation de la sacralité du Rova.
«Il y avait déjà une initiative pour reconstruire les maisons détruites, mais cela n’était pas lié au rituel et à la tradition nécessaires pour sacrifier le Rova. Des éléments ont été ajoutés alors qu’ils n’étaient pas censés être là, donc le Rova a besoin de réaffirmer sa dignité et sa valeur. Un rituel particulier et des traditions seront également dirigés par une personne sacrée», souligne Saholiarivaotra Razafintseheno, responsable au sein de Rovan’Ambohidratrimo.
Des entretiens auront lieu avec le ministère de la Communication et de la Culture, ainsi qu’avec les descendants royaux, ce samedi. Les responsables du Rovan’Ambohidratrimo entameront ensuite une phase stratégique visant à consolider et réaffirmer la valeur historique du Rova. Historiquement, Ambohidratrimo tire son nom du roi Ratrimo, qui a régné en ces lieux.
Notons que l’accès à ce lieu sacré est soumis à des restrictions strictes, prohibant l’alcool, les oignons, l’ail, les chèvres et les poules. Le Rova est actuellement ouvert aux visiteurs, à l’exception des maisons sacrées qui ont été endommagées par le feu.
Nicole Rafalimanjara