Les pluies n’ont pas cessé depuis une semaine à Mahajanga, surtout la nuit.
Chaque année et durant la saison des pluies, les habitants des fokontany de Tsararano-anosikely et de Mahavoky-avaratra ainsi que ceux qui longent le vallon de Metzinger sont sous les eaux.
La pluie diluvienne qui s’est abattue depuis une semaine, a encore aggravé la situation dans plusieurs quartiers. Les plus touchés sont ceux de Mahavoky-avaratra dans les secteurs 2 et 4.
L’eau monte au niveau du genou et plusieurs habitations sont inondées par les crues. Les habitants de Tsararano-anosikely vivent la même galère. Notamment lundi, après le déluge qui était tombé.
Des ruelles se transforment en canal et leur accès est impossible pour les bajajs. Ces derniers sont devenus des tricycles amphibies. Les femmes doivent remonter leur jupe, et d’ailleurs des secteurs sont appelés « manainga zipo ». « Nous ne pouvons plus vaquer à nos occupations quotidiennes, comme la tenue de ce restaurant. Les tables et les appareils électroménagers sont submergés. On ne peut pas sortir de la maison », déplore la gérante d’un restaurant.
Les enfants doivent patauger dans les eaux malsaines pour aller à l’école.
Le même scénario se répète tous les ans. Les canaux d’évacuation restent l’éternel problème.
Une dizaine de fokontany sur les vingt-six de la commune urbaine de Mahajanga, longent le grand chenal du Vallon de Metzinger. L’action de cette grande infrastructure d’évacuation est lente dans le brassage des eaux sales vers la mer. Le ralentissement est dû aux déchets plastiques et ordures ménagères qui obstruent le grand canal.
Vero Andrianarisoa