JUSTICE - Intransigeance contre les viols et les rapts

Les accusés de viol ou de kidnapping et de vol d’organes devraient systématiquement être incarcérés à titre préventif. 

Le procureur général de la Cour suprême réaffirme la sévérité de la politique pénale à appliquer par le parquet contre les actes de viols, les rapts et les vols ou trafic d’organes. Le placement en détention préventive est la règle.

Une ligne dure. C’est la politique pénale préconisée contre les actes de viol, les rapts, les assassinats dans un but de vol ou de trafic d’organes. Une ligne de conduite réaffirmée par Benjamin Alexis Rakotomandimby, procureur général de la Cour suprême, lors de la rentrée judiciaire, lundi. 

Avant de conclure son allocution durant l’audience solennelle marquant la rentrée judiciaire 2024, à la salle d’audience de la Cour suprême, à Anosy, le procureur général Rakotomandimby a rappelé que pour le ministère public, les mots d’ordre sont “sévérité et intransigeance”. À entendre ses propos, le placement en détention préventive est la règle contre les accusés de viol, de kidnapping, notamment, les rapts de personne albinos, ainsi que les assassinats dans l’optique d’un vol ou de trafic d’organes. 

“Soyons intransigeants contre les accusés de kidnapping, de viol, de viols sur enfant, les rapts de personne albinos dans l’idée de voler des organes”, déclare ainsi le procureur général de la Cour suprême. Sur sa lancée, il ajoute à l’endroit des magistrats, “que chacun prenne ses responsabilités”. Il réaffirme ainsi que pour les magistrats du ministère public, soumis à la subordination hiérarchique, “l’ordre”, de la ministre de la Justice est claire, “il ne devrait plus y avoir de mise en liberté provisoire pour les prévenus dans ce genre d’affaires”. 

Amorce

Abordant l’étape des procès, le procureur général Rakotomandimby enjoint les magistrats du ministère public à systématiquement requérir l’application de la loi, en suggérant que des peines sévères soient prononcées. La sévérité de la politique pénale appliquée pour les crimes précités, n’est cependant pas nouvelle. Il s’agit d’une règle édictée depuis plusieurs mois. 

Toutefois, dans certains cas, des prévenus ont bénéficié de mise en liberté provisoire. Des cas de figure que déplorent les familles des victimes, ou même des officiers de police judiciaire, notamment, la gendarmerie nationale. Ce qui pourrait expliquer, probablement, le clin d’œil fait par le procureur général de la Cour suprême à ces derniers, dans son discours, lundi. Ce durcissement de la 

politique pénale réaffirmé par Benjamin Alexis Rakotomandimby cadre, du reste, avec les priorités dans la lutte contre l’insécurité. 

La ligne de conduite du ministère public soulignée est, par ailleurs, une amorce à la mise en vigueur attendue des nouvelles dispositions du code pénal se rapportant aux sanctions contre le viol sur enfant. De nouveaux articles qui prévoient la condamnation à perpétuité, mais surtout, la castration chimique ou chirurgicale.

Garry Fabrice Ranaivoson

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne