L'eau est montée jusqu'aux cuisses à Toamasina |
Les effets des intempéries sont importants, notamment dans le domaine de l’éducation qui paie au prix fort. Les salles de classe sont les plus touchées, selon le dernier bilan annoncé par le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC). Les intempéries ont laissé un lourd bilan sur les infrastructures scolaires. Quarante salles de classe sont complètement détruites, le plus grand nombre se trouvait dans la région de Diana, plus précisément à Nosy Be et Ambanja.
D’autre part, quarante-et-une salles de classe ont été partiellement détruites et une vingtaine d’autres totalement décoiffées.
Plusieurs régions de l’île font face à ces dégâts, notamment Analamanga, Alaotra-Mangoro, Analanjirofo, Atsimo-Andrefana, Atsinanana, Boeny, Diana, Menabe, Sofia et Vakinankaratra. Par ailleurs, les parties de Diana et Atsinanana restent les plus touchées. Avec ces bilans, les programmes scolaires risquent d’être fortement perturbés. Les cours ont été suspendus dans la région Atsinanana, notamment à Toamasina I. L’enseignement est aussi en suspens, mais le retour aux activités est prévu pour lundi prochain. Pour d’autres municipalités et d’autres régions, les cours ont été arrêtés pour une seule journée, comme le cas d’Ambanja où l’on rencontre une perturbation importante des programmes scolaires. « Les cours reprendront sur le tard et les programmes se feront à la hâte. Mais l’impact ne sera peut-être pas très important, car les élèves devraient faire preuve d’assiduité », explique Alain Jonat Tsiahiso, un enseignant dans un village d’Antsiranana dans la région de Diana. Ce problème pourrait également persister puisque la pluie s’annonce encore plus forte pour plusieurs régions de la Grande Île.
Perspectives
Des solutions durables devraient figurer parmi les propositions des ministères pour combattre ces cataclysmes qui reviennent chaque année. L’État vise à construire des salles de classe résistantes aux catastrophes naturelles dans toute l’île.
La Politique générale de l’État prévoit également la construction de trois cents salles de classe résistantes, pour les vingt-trois régions.
« D’un côté, des solutions à court terme sont en cours, comme la remise en état des toitures pour l’école primaire publique (EPP) Ambohimanarina, la seule qui ait subi l’impact de ces fortes pluies dans la région Analamanga. Il y a aussi l’envoi de ces toits dans les régions », explique un responsable auprès du ministère de l’Éducation nationale.
Cependant, les solutions à long terme sont les plus importantes. D’autant que la suspension des cours et les dégâts pourraient encore s’alourdir, car la Météo Madagascar ne présente pas de visibilité sur la fin de ces épisodes de fortes pluies. Jusqu’à présent, la baisse de niveau des eaux dans plusieurs régions n’est pas encore confirmée et le retour à l’école reste incertain.
Miora Raharisolo