ÉDUCATION - Les dangers des cours d’appui informels dénoncés

Celine Rakotomalala, le porte-parole des écoles privées, demandent la reforme des lois sur l'existence des cours d'appui illégaux

Les écoles privées expriment leur inquiétude face à la prolifération des cours d’appui informels, soulignant que cela porte atteinte à la qualité de l’éducation. 

Pressentiment. Les écoles privées dénoncent l’existence de cours préparatoires illégaux en vue des examens nationaux. Les inconvénients se multiplient, affirment-elles. Par ailleurs, ces cours commencent à gagner du terrain, non seulement dans la Capitale, mais également dans d’autres villes. Le bilan rapporté par les écoles privées reste préoccupant, avec seulement 65% de leurs élèves qui arrivent à terminer l’année scolaire, selon Célin Rakotomalala, porte-parole des écoles privées, ce mardi. 

Selon ces écoles encore, cela conduit à une détérioration de la qualité de l’enseignement, car les élèves et les parents mettent seulement l’accent sur l’obtention des diplômes, indépendamment de l’âge et de la situation des élèves. Les écoles privées signalent et demandent une surveillance accrue des établissements fournissant ces cours, craignant que cela puisse nuire à l’éducation des enfants malagasy. Elles soulignent, d’ailleurs, que l’éducation est devenue un business pour certains.

D’autre part, ces cours préparatoires sont très prisés actuellement, que ce soit pour les élèves en classe d’examen ou ceux en classe intermédiaire voulant passer les examens. Cela entraîne une baisse du niveau des élèves. « Les élèves sautent de classe, qui n’est pas conforme à l’éducation, et ces enfants risquent de se perdre en continuant leurs études supérieures », continue  Célin Rakotomalala.  

Parfois, les enfants en bas âge et diplômés deviennent la fierté de leurs parents, soulignant ainsi l’importance des cours préparatoires pour ces enfants, malgré un futur critique avec cette situation. Pourtant, leur avenir s’annonce difficile, notamment en ce qui concerne l’âge et la recherche d’emploi. Ils risquent de rencontrer des difficultés à trouver du travail. « Quelles opportunités d’emploi peut-on offrir à un enfant de 14 ans ? C’est inacceptable. Des mesures doivent être prises en ce qui concerne la surveillance des établissements qui donnent des cours d’appui illégaux », ajoute-t-il. Il serait judicieux d’établir des lois régissant l’âge des enfants autorisés à participer aux examens nationaux.

L’âge limite 

Toute personne, quel que soit son âge, peut passer les examens nationaux, y compris le CEPE, le BEPC et le Baccalauréat. Il n’y a pas d’âge limite pour acquérir ces diplômes. À rappeler que pour l’année 2022-2023, un septuagénaire a réussi son CEPE et son BEPC, tandis que le plus jeune avait cinq ans. Une source auprès du ministère de l’Éducation nationale mentionne « qu’il n’y a aucune loi prescrivant l’âge des enfants et des jeunes voulant passer les examens nationaux ». Cependant, tous les établissements désirant donner des cours d’appui à ces personnes doivent suivre les conditions posées par l’État. « Ces cours devraient être dispensés par des enseignants titulaires d’une autorisation d’enseigner et ils doivent aussi avoir des papiers légaux », précise cette source.

D’une part, des éclaircissements sont toujours attendus, en ce qui concerne la Loi d’orientation générale du système éducatif (LOSEM), sur le cours d’appui. L’âge des enfants pouvant passer les examens d’État pourrait y être mentionné. Il convient de noter qu’actuellement, l’âge minimum des enfants acceptés au niveau des écoles publiques est de 6 ans, tandis que les écoles privées ont leurs propres critères.

Miora Raharisolo

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