COOPÉRATION DANS L’INDOPACIFIQUE - Madagascar plaide pour l’accessibilité des fonds climatiques

Les députés ont majoritairement levé leur main pour adopter les lois.

“Il est grand temps d’accélérer la mobilisation effective de 100 milliards de dollars par an de financements climatiques pour les pays en développement jusqu’en 2025”. Tel est le plaidoyer fait par Rafaravavitafika Rasata, ministre des Affaires étrangères, durant le panel portant sur “La Transition Verte - Générer pour un futur durable”, lors du 3e forum ministériel de l’Union européenne (UE), pour la coopération dans l’Indopacifique, à Bruxelles, hier. 

Dans son allocution, en ouverture du forum, la cheffe de la diplomatie malgache a souligné “la position stratégique”, qu’occupe la Grande île dans l’Indo-pacifique. Une position géostratégique confortée par le fait que 30% du flux de navires cargos et commerciaux mondial passe par le Canal du Mozambique. Ce qui explique pourquoi Madagascar doit participer aux discussions sur ce concept. Le but étant de faire entendre sa voix et ses aspirations. Mais aussi d’affirmer sa position dans la région Indo-pacifique, dont les contours définitifs restent à délimiter.  

Menace existentielle

Des thématiques autour de la coopération politique relative aux enjeux et défis de l’Indopacifique liés à l’économie, l’environnement, la géopolitique et la sécurité maritime, ont été discutées durant le forum. Le choix de prendre part au panel sur “La Transition Verte - Générer pour un futur durable”, s’explique par le fait qu’il y était essentiellement question des enjeux de la lutte contre le changement climatique. Un fléau mondial qui constitue “une menace existentielle”, pour Madagascar, note la ministre Rasata. 

Devant l’assistance, la cheffe de la diplomatie malgache a mis l’accent sur “la nécessité de coordonner les efforts et de simplifier les procédures pour un meilleur accès au financement climatique”. Sur sa lancée, elle a, entre autres, avancé comme proposition le renforcement des capacités institutionnelles et individuelles selon les besoins des pays et les exigences de la Conférence des Nations unies sur le climat (COP). 

La participation au forum de Bruxelles a, du reste, été l’occasion pour la ministre Rasata d’affirmer la ligne de la diplomatie malgache. Une coopération internationale axée sur les trois piliers du second mandat de Andry Rajoelina, président de la République. “L’objectif principal de notre coopération internationale est de nouer des partenariats solides pour renforcer nos capacités financières, matérielles et techniques, afin de faire face aux menaces multiformes à la paix, à la sécurité, ainsi qu’au développement. Dont les effets du changement climatique, en particulier”, affirme-t-elle. 

Garry Fabrice Ranaivoson

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