VIOL SUR MINEUR - Le parquet convoque des médecins

La procureure de la République Tinah Sylvia Rabendrainy, hier, dans son bureau, à Fianarantsoa.

Deux cas de viol sur mineur sont en cours de traitement au parquet de Fianarantsoa. Les médecins auteurs des certificats médicaux incohérents ont tous été convoqués.

Première apparition de Tinah Sylvia Rabendrainy, procureure de la République de Fianarantsoa, pour cette nouvelle année. Elle a rencontré la presse locale, dans son bureau, jeudi, pour expliquer l’état de deux dossiers qui parlent de viol sur mineur. Ils présentent la même anomalie.

Le problème est que les certificats médicaux, principales preuves, sont contradictoires. Ceux versés par les plaignants attestent que les viols ont eu lieu. Puis, les contre-expertises demandées par les suspects mentionnent que les parties intimes des enfants supposées victimes restent intactes.

Pour cette raison, le ministère public a décidé de faire comparaître les médecins qui ont délivré les documents. Ils vont devoir interpréter leurs examens devant les enfants et leurs parents.

Selon la cheffe du parquet de Fianarantsoa, la confrontation pour le premier dossier se tiendra lundi. Pour l’autre, ce sera le 8 février.

La polémique autour de cette seconde affaire a amené la procureure à clarifier l’opinion publique. 

L’histoire touche une fille de 10 ans et sa sœur cadette, à Amontana Fianarantsoa. 

Plainte

Après la séparation de leurs parents, leur père les a confiées à une institutrice sans enfant qui souhaitait en avoir. Ils s’étaient facilement mis d’accord du fait que cela pouvait arranger les études des deux fillettes.

En mai 2023, la fille aînée aurait été violée par le compagnon et le neveu de la tutrice. Ils lui auraient fait une pénétration vaginale et anale. Sa sœur, quant à elle, aurait subi une caresse sexuelle. 

Leur père a porté plainte en novembre 2023. Le médecin a sorti le résultat de leur examen en décembre. Le certificat dit que celle âgée de 10 ans a été déflorée. 

« Les suspects ont réclamé une contre-expertise. Ils en ont le droit conformément à la loi, à laquelle nous, ministère public, ne pouvons pas nous opposer. Devant le plaignant, nous avons convenu de confier le nouvel examen à un professeur gynécologue. Ce dernier certifie que l’enfant est toujours vierge », raconte la magistrate du parquet.

« C’est pareil pour l’autre viol. Une fille aurait été abusée pendant que ses parents étaient au karaoké », conclut-elle.

Hajatiana Léonard

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne