SANTÉ - L’Ordre des pharmaciens conteste deux arrêtés ministériels

Des menaces sur la profession et les futurs pharmaciens. Voilà en substance, ce à quoi l’Ordre National des Pharmaciens (ONP) met en garde pour deux arrêtés du ministère de la Santé publique. Il s’agit notamment des arrêtés n° 26704/2022-MSANP du 07/10/22 et n°17358/2023-MSANP du 16/05/23. 

L’ONP souligne que « les deux arrêtés ont été pris unilatéralement par le ministère de la Santé publique, l’Ordre n’ayant pas été invité à leur élaboration, et son avis n’a jamais été sollicité. À travers les deux textes se profile une velléité d’ignorer les fondamentaux d’un Ordre professionnel, tout comme il est regrettable que des personnes étrangères à l’Ordre, entre autres les maires, soient appelées à décider du sort des pharmaciens ».

Dans ces arrêtés ministériels, il est stipulé que la décision de fermeture d’un établissement pharmaceutique doit uniquement émaner d’un pharmacien-inspecteur et non d’un agent mandaté (article 13 de l’arrêté N°26704). Dans l’article 4 de l’arrêté N°17358, il n’y a aucune mention sur la nécessité d’être inscrit au tableau de l’ONP pour rendre l’exercice du métier licite.  Dans l’article 10 de l’arrêté N°17358, l’ouverture d’une officine peut se faire sans l’avis d’un représentant régional : aussi, pour un maire, ce serait une source potentielle de corruption et de conflit d’intérêt avec le circuit des dépôts de médicaments. En ce qui concerne l’arrêté N°26704, les autres communes urbaines à statut particulier n’y sont pas mentionnées ; de même, la nécessité d’obtenir l’avis de l’ONP a été complètement retirée, en omettant les articles pertinents du Code de la Santé (165 et 167).

Miora Raharisolo

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