Les regards de Claudine et d’Andry Nantenaina, des époux de deux prisonniers à la maison centrale d’Antanimora, sont rivés vers la sortie de la prison d’Antanimora. Ils attendent. La première son mari âgé de 63 ans, et le second, sa femme et son enfant de sept mois, qui devraient sortir d’une minute à l’autre de la prison. Ces derniers sont bénéficiaires de la grâce présidentielle, et vont pouvoir rentrer chez eux, avant d’avoir totalement purgé leur peine. L’attente est interminable pour ces proches de détenus. « Je suis là, depuis hier (ndlr: mercredi). J’ai pensé que mon mari allait sortir, hier. Mais ce n’est pas le cas. J’ai dormi sous ce chalet, et me voilà encore ici, à cette heure (ndlr: hier, à midi trente). J’ai faim, je suis fatiguée, mais je ne bougerai pas de là, tant qu’il n’est pas sorti. Il est déjà vieux, et je veux être là à sa sortie pour le raccompagner à la maison», lance Claudine.
Neuf-cents détenus de la maison centrale d’Antanimora ont bénéficié d’une remise de peine. Trois cents d’entre eux ont bénéficié d’une libération immédiate.
Miangaly Ralitera