MEURTRE D’UN MAIRE - Cinq militaires et quatre civils à présenter au parquet

Le colonel Tahina Ravelomanana (à g.) et son collègue, le colonel Tojo Raoilijon (à d.).

Les responsables présumés du meurtre du maire de la commune d’Andranomiely, à Ankazobe, seront traduits au parquet, ce jour. Il s’agit de cinq militaires et quatre civils.

Rocambolesque. Le meurtre de Roger Rambola, maire de la commune d’Andranomiely, dans le district d’Ankazobe, est enfin élucidé. Cinq militaires, deux chefs fokontany et deux villageoises seront présentés devant le procureur, ce jour.

L’élu avait été tué, lors d’un assaut perpétré par environ quarante dahalo en treillis, dans la nuit du 7 au 8 janvier. L’investigation de la Section de recherches criminelles de Fiadanana, avec le Groupement de la gendarmerie d’Analamanga, a porté ses fruits. Les commandants de ces deux entités, les colonels Tahina Ravelomanana et Tojo Raoilijon, ont expliqué, hier, à Ankadilalana, ce qui s’est passé et ce qui a éclaboussé les principaux suspects.

Le crime serait dû à un règlement de compte. Parmi les militaires, deux qui étaient postés dans deux fokontany de la commune d’Andranomiely, ont été cités avec les chefs fokontany dans une affaire d’extorsion de fonds.  

Ces soldats auraient soutiré de l’argent à des personnes qu’ils ont accusées d’être des malfaiteurs. Certaines de leurs victimes se sont plaintes auprès du maire, Roger Rambola.

Complicité

Ce dernier avait alors convoqué les chefs fokontany pour leur dire qu’il n’acceptera jamais leurs agissements, même si cela va jusqu’à lui coûter la vie.

Sous l’influence de l’alcool, le chef des militaires mis en cause avait réuni le fokonolona dans l’un des deux fokontany et aurait révélé publiquement que c’est lui qui a tué le maire car il les aurait exclus.

Les trois autres militaires présents à Andranomiely-Sud, théâtre de l’incursion, n’auraient jamais été touchés par les dahalo. L’un d’eux aurait pu voir les assaillants en plein acte et ouvrir le feu sur eux, mais il est resté sans réaction. Tout cela a poussé les habitants à soupçonner une complicité entre les malfrats et eux. Les deux femmes suspectées viennent de la commune d’Andriamena, du district de Tsaratanàna. Elles ont été trahies par le téléphone portable qui est tombé de la poche d’un dahalo touché par les balles des gendarmes, durant la même attaque.

D’après l’enquête de la gendarmerie, cette organisation criminelle serait dirigée par Lemizana, un coauteur du défunt Iarisy, un kidnappeur notoire.

Hajatiana Léonard

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