Marie Michèle Razafintsalama a initié la création de l’édition Jeunes malgaches dans la mission de favoriser la pratique de la lecture chez les enfants. |
En 2004, Marie Michèle Razafintsalama s’est imposée comme une figure de proue de l’industrie du livre pour enfants en remportant le prestigieux titre de lauréate lors de la deuxième édition du Salon international du livre jeunesse et de la bande dessinée (Salijey). Cette reconnaissance internationale a couronné une carrière dédiée à l’enrichissement du paysage littéraire jeunesse africain. Les actions de Marie Michèle ont laissé une empreinte indélébile, propulsant le secteur de l’édition jeunesse malgache sur le devant de la scène.
« Cette récompense a été un catalyseur. Elle m’a incitée à poursuivre avec ardeur ma mission, ainsi que celle de l’édition Jeunes malgaches que j’ai fondée, pour accomplir davantage cette année en produisant une pléthore de livres destinés aux enfants de moins de 18 ans. De plus, ce prix a facilité l’établissement de relations fructueuses avec des éditeurs africains, facilitant ainsi l’obtention de financements pour la concrétisation de projets littéraires portés par des auteurs malgaches », souligne Marie Michèle Razafintsalama.
Éditrice et auteure de livres en langue malgache, Marie Michèle s’emploie à éduquer et informer les jeunes lecteurs sur diverses thématiques. Son parcours atypique commence en tant qu’employée dans une librairie en 1995, une expérience qui l’a profondément marquée et l’a incitée à propager l’amour de la lecture.
« Durant mon enfance, la lecture ne m’enthousiasmait guère. C’est au lycée que j’ai pris conscience de l’importance de lire des livres en malgache pour mieux maîtriser ma langue maternelle. Depuis lors, je n’ai cessé d’écrire et d’éditer exclusivement des livres en langue malgache, cherchant à transmettre la culture malgache aux enfants à travers l’édition Jeunes malgaches. Grâce à mon Association pour la promotion du livre et de la lecture à Madagascar (APLEM), j’ai appris aux enfants à aimer la lecture, tout en éveillant leur curiosité sur l’histoire et la culture malgache, que ce soit en lisant dans les rues avec les enfants ou en visitant chaque école», exprime-t-elle.
Nicole Rafalimananjara