Au scanner

Une première dans les annales. Les postulants aux portefeuilles gouvernementaux passeront au scanner avant leur nomination. C’est la nouveauté dans la formation du gouvernement du Premier ministre Christian Ntsay. Outre le test d’embauche et l’examen du curriculum vitae, les futurs ministres passeront au scanner. Histoire de voir ou de savoir s’ils n’ont pas quelque chose sous le manteau ou dans les intestins. Autrement dit, les candidats ministres subiront un test de moralité strict et sévère. Conformément à la déclaration du président de la République, un ministre doit être impeccable sur tous les plans et ce n’est pas un poste pour commettre des abus. Il est bien placé pour le souligner. Certains ministres ont fait parler d’eux dans d’autres domaines et se trouvent au cœur de divers scandales. Souvent c’est l’image du président qui en pâtit.

Un cabinet d’expert a fait le tri des CV déposés aux endroits appropriés. Un ministre doit être désormais un modèle de conduite, un exemple de compétence, un prototype de leader. Un véritable professionnel sur tous les plans comme le souligne le communiqué de la Présidence relatif à la remise des noms des membres du gouvernement par le Premier ministre au président de la République ce jour.

On espère donc avoir une nouvelle équipe irréprochable et solidaire. Ce qui n’a pas été toujours le cas. Certains membres du gouvernement se plaisent à tirer dans le dos de leurs propres collègues surtout en cette période de recrutement de nouveaux ministres. Les coups bas pleuvent ici et là pour couler ceux qui sont susceptibles de passer les épreuves avec succès doublé d’une mention très bien et d’une félicitation du jury.

Mais c’est surtout un gouvernement de combat que l’opinion attend. Et ce ne sont pas les batailles qui manquent à l’image de la pauvreté, de l’insécurité, de l’inflation, du manque d’énergie et d’eau, de la corruption, des trafics….En quatre ans on n’a pas réussi à améliorer la situation. Comme le président de la République a annoncé faire de sa priorité les questions sociales, les nouveaux ministres savent à quoi ils ont affaire. Toutes les qualités requises lors de la sélection doivent être mises à contribution pour gagner ces challenges de taille. Et comme ils vont prêter serment, ils n’ont pas droit à l’erreur. On touche du bois.

Sylvain Ranjalahy 

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