Jean Claude Rakotomalala, vice-président de MB2All a fait un tour d’horizon sur le basketball. |
L’actuel vice-président du club MB2All dresse un bref bilan de son mandat, à la tête du club. Il partage son avis sur la gestion actuelle de la mutation à Madagascar.
Avant de commencer l’année 2024, pouvez-vous résumer en quelques mots les résultats du MB2All ces cinq dernières années?
De 2019 à 2023, MB2All a raflé dix titres de champion de Madagascar et sept titres de vice-champion pour toutes les catégories en basketball. C’est surtout dans la catégorie féminine que notre club est le plus performant. Mais l’âge d’or de MB2All a été 2018 avec sept titres nationaux, dont cinq dans les catégories féminines U14, U16, U18, N1B et N1A. Cette année, nous essaierons de gagner plus de titres dans chaque catégorie d’âge. À côté du basketball, il y a aussi le MB2All badminton dans lequel nous dominons aussi sur la catégorie féminine avec les deux premières places en senior depuis plusieurs années.
Le MB2All N1A dames domine la première division féminine ces cinq dernières années, mais en 2023, face à la GNBC, cela a été plus compliqué. Pourquoi?
C’est vrai, c’est un match qui nous rappelle les deux finales disputées contre le SBBC de Boeny en 2020 et 2021. Mais nous pouvons l’expliquer par le fait que nous n’avions eu que peu de temps pour préparer la phase finale.
On peut dire que votre club est l’un des fournisseurs, sinon le premier, des sociétaires de l’équipe nationale Ankoay dames. Quel est le secret de votre réussite?
C’est vrai, notre club renferme une grande partie des membres de l’équipe nationale en 5x5 ou 3x3 chez les dames. En sport, il n’y a pas de secret, on met en avant la formation. Nous disposons de pépinières intarissables. Nous priorisons l’éducation avant la victoire, nous mettons en avant le côté spirituel. Et surtout, nous mettons en valeur le côté humain avant d’être joueur de basketball. En outre, notre mot d’ordre est : «Pour une jeunesse épanouie, responsable et exemplaire». Et dans cette optique, nous nous efforçons toujours de produire des jeunes performants.
Pourquoi chez les N1A hommes, MB2All a-t-il fait l’impasse du championnat national? La politique des grands clubs qui accaparent les pièces maitresses de certains clubs ne détruisent-ils pas l’avenir de ceux-ci?
C’est vrai. Nous avons abandonné le championnat N1A hommes en 2023, faute de joueurs. Les uns ont été engagés par d’autres clubs et d’autres sont partis à la retraite. J’estime que vis-à-vis des grands clubs, il faut revoir la politique de mutation, fixer un montant plus conséquent pour les clubs formateurs, Il faut revoir aussi le règlement en précisant « qu’aucun club ne doit évoluer en N1A s’il n’a pas de pépinière (catégorie U12, U14, U16…..) ». Cette situation avantage les grands clubs, tandis que les clubs d’amateurs et les petits clubs sont fragilisés alors qu’ils ont beaucoup dépensé pour former des joueurs qui risquent de les quitter d’un moment à un autre. En conséquence, il y a un gros déséquilibre et le niveau du championnat risque de régresser, car seuls deux ou trois clubs dominent. À tous de méditer.
D’après vous, que manque-t-il au basketball malgache pour tenir tête aux autres clubs africains car, en Basketball African League, nous ne pesons pas lourd?
Le professionnalisme et le manque de compétitions internationales. Dans le monde du basket à Madagascar, il n’y a que deux clubs qui évoluent dans ce sens, les autres étant des clubs amateurs. Il faut développer une politique qui mobilise les entreprises et les sociétés à s’investir dans le monde du
Donné Raherinjatovo