FINANCES - Une usine en or massif à construire

Une unité industrielle de raffinage d’or sera construite prochainement.

Une suite dans les idées. Le 19 juin 2023, lors de la cérémonie officielle de célébration du cinquantenaire de la Banky Foiben’i Madagasikara, BFM, à Antaninarenina, l’objectif a été annoncé par le président de la République, Andry Rajoelina, en personne. «Madagascar devra, au moins conserver quatre tonnes d’or par an ». Soit quarante tonnes en dix ans. Pour y parvenir, dans son discours de vœux à la nation dans la soirée de la Saint-Sylvestre, il a annoncé la future construction   d’une unité industrielle de raffinage d’or. Respectant les normes internationales, a-t-il précisé sans apporter d’autres détails. Il espère arriver à stabiliser les valeurs transactionnelles de l’ariary par ce procédé. 

Mais le président de la République pense, à ne pas en douter, aux critères du London bullion market international, LBMA, très stricts pour rendre les réserves d’or en or monétaire. La traçabilité des matières premières constitue une des préoccupations du LBMA. Les transformations effectuées depuis les stocks de la BFM, ont été effectuées par la société Istanbul Gold Refinery, qui a rempli toutes les conditions requises des standards internationaux, tenait à insister le gouverneur de la BFM, Aivo Andrianarivelo. À cette occasion, des spécimens de 50 ariary en or ont été présentés.  Chaque pièce pèse 1Oz et sa valeur marchande suivra celle de l’once sur le marché international du métal jaune.

De nombreux pays africains, comme le Rwanda, ont monté une usine de raffinage d’or. Pour Madagascar, le potentiel existant est si énorme, presque un gisement par district, que ces quatre tonnes par an  paraissent si infimes. Le seul fokontany d’Antanimbary dans la commune de Maevatanàna peut en extraire cinq kilos par jour. Le régime de Marc Ravalomanana y a installé un comptoir d’or. Et combien y en a-t-il dans le pays ?

Il reste aussi le débat d’écoles sur la convertibilité du métal jaune. N’étant plus une monnaie-étalon comme dans les temps immémoriaux, il peut servir de monnaie de change dans les négociations financières d’une certaine envergure. D’où cette nécessité d’en faire une valeur refuge par excellence. À défaut d’un épais bas de laine.

Eric Ranjalahy

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