Le président de la République annonce la mise en place de neuf secrétariats d’État. |
Neuf secrétaires d’État seront mis en place pour s’occuper des domaines spécifiques et des urgences sociales. Majoritairement rattachés à la présidence de la République, ils viendront s’ajouter aux vingt-sept ministères présentés, hier.
Des back-up. Voilà le rôle que joueront les neuf secrétariats d’État qui seront incessamment mis en place, à s’en tenir aux explications de Andry Rajoelina, président de la République.
Dans son discours, à l’occasion de la présentation du nouveau gouvernement, hier, au Palais d’État d’Iavoloha, le Président a déclaré, «moi et le Premier ministre, avons décidé de réduire le nombre des départements ministériels et d’augmenter le nombre des secrétariats d’État». La raison, ajoute-t-il, est «pour plus d’efficience et pour un développement plus rapide». De prime abord, une approche pragmatique a été faite dans l’édification de l’architecture gouvernementale.
L’idée, vraisemblablement, est d’alléger les attributions des ministères. Certains des secrétariats d’État seront ainsi chargés de la concrétisation des engagements de campagne du chef de l’État et des urgences sociales. D’autres viendront en appui à des départements ministériels dans des secteurs spécifiques. Inscrit en première ligne de la liste citée par Andry Rajoelina, il y a le secrétariat d’État auprès de la Présidence chargé de l’Électrification rurale et des ménages.
Célérité d’action
À entendre l’allocution présidentielle, une des missions de ce secrétariat d’État est de dépasser les 50% du taux d’accès au réseau électrique. Il lui reviendra, également, de mener à bien la distribution des kits solaires, dans le cadre du projet «Hazavana ho anao». Toujours auprès de la Présidence, il y aura un secrétariat d’État chargé de la lutte contre la pauvreté et de l’insertion sociale. C’est ce département qui coordonnera le projet «Ankohonana Miarina».
Ce projet consiste à octroyer des formations en agriculture et élevage aux ménages les plus vulnérables. Ceci, dans l’optique d’un «changement de vie», par l’installation dans une nouvelle ville où une habitation et un terrain leur seront mis à disposition. Il y aura aussi, le secrétariat d’État auprès de la Présidence chargé de la Souveraineté alimentaire. Son rôle sera de renforcer la collaboration et le soutien aux agriculteurs avec différents projets visant à augmenter le rendement agricole.
Un secrétariat d’État auprès de la Présidence chargé de la Digitalisation et du service public sera aussi érigé. Il s’occupera de mener à bien et à terme le projet de digitalisation de l’administration et des services publics. La nouvelle équipe gouvernementale sera aussi composée d’un secrétariat d’État chargé de l’Économie et du plan, d’un secrétariat d’État chargé de la Coopération économique, d’un secrétariat d’État chargé de la Jeunesse et de la lutte contre lesstupéfiants.
Il y aura, du reste, un secrétariat d’État en charge du Commerce et de la consommation, ainsi qu’un secrétariat d’État chargé de l’Artisanat et des métiers. Anticipant d’éventuels questionnements, Andry Rajoelina ajoute dans son discours que le choix des secrétariats d’État est aussi important puisqu’ils peuvent travailler avec des moyens humains et budgétaires réduits que ceux des ministères. Il avance la célérité des actions étatiques, en contournant les différentes strates qui alourdissent les rouages administratifs.
Garry Fabrice Ranaivoson