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| La désinfection doit être systématique dans les écoles en cas de d'épidémie |
Le ministère de l’Éducation nationale a pris des mesures face à la prolifération de la conjonctivite à Madagascar. Les mesures sanitaires reviennent à l’école.
Appel à la vigilance générale des responsables de l’éducation. Le ministère de l’Éducation nationale appelle le comité de vigilance mis en place dans les établissements scolaires, pendant l’épidémie de Covid-19, à assurer une veille auprès des écoles en cette épidémie de conjonctivite qui sévit à Madagascar. Les cas de conjonctivite en milieu scolaire sont à surveiller de près. « En cas de suspicion de cas de conjonctivite, prévenir immédiatement les parents. L’arrêt temporaire des cours est préconisé pour l’enfant », indique le ministère, dans une note circulaire, dans le cadre d’une vigilance générale face à l’épidémie de conjonctivite, signée par son secrétaire général, Téophil Rabenandrasana, à la date du 15 janvier.
La durée de cette éviction scolaire n’est pas indiquée dans la note. Au niveau de certaines Zones d’administration pédagogique (Zap) à Antananarivo, elle est de deux semaines.
« C’est la prescription des médecins auprès des Centres de santé de base (CSB) de notre localité», indique un chef Zap. Un ophtalmologue explique qu’un élève infecté ne doit pas se présenter à l’école pendant une à deux semaines.
« C’est la variabilité de la durée d’incubation de cette maladie », indique-t-il.
Désinfection
Tous les établissements scolaires doivent également renforcer les mesures de prévention et d’hygiène préconisées dans le protocole sanitaire, en cas d’épidémie. Ainsi, les gestes barrières reviennent à l’école. Les élèves et les enseignants doivent se laver les mains avec de l’eau et du savon, ou avec du gel hydro alcoolique, avant d’entrer dans l’enceinte de l’école et les salles de classe. Un dispositif de lavage des mains (DLM) doit, ainsi, être mis en place. Enfin, la désinfection des locaux scolaires doit s’effectuer systématiquement.
La conjonctivite a été déjà notifiée auprès de quelques établissements scolaires. Des élèves d’un lycée public dans la ville d’Antananarivo sont allés au service des urgences ophtalmologiques du Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU JRA) à Ampefiloha, la semaine dernière. Des élèves des écoles à Antanimena, à Volosarika, ont été également emmenés par leurs parents voir des médecins. « Les cas ne sont pas encore nombreux, pour le moment », affirment des responsables de l’éducation à Antananarivo. Cette maladie pourrait se propager rapidement en cas de baisse de vigilance.
Un homme guéri de la conjonctivite rapidement
Un habitant d’Andavamamba a commencé à présenter les symptômes de la conjonctivite, jeudi dernier. Il s’est débarrassé de la maladie, assez rapidement. « Je suis allé au service des urgences ophtalmologiques du Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU JRA), le lendemain (ndlr : vendredi). Le médecin m’a prescrit des médicaments qui me coûtaient environ 30 000 ariary. La consultation a été gratuite. Dès la première application des traitements, les symptômes se sont atténués. J’ai suivi à la lettre les prescriptions du médecin, et je vais mieux, maintenant », témoigne ce père de famille, lundi.
Il n’a pas idée ni de l’endroit où il a pu contracter cette maladie oculaire, ni de la personne qui a pu la lui transmettre. « J’ai dû aller dans un endroit bondé de monde, quelques jours auparavant. C’est peut-être lors de cette sortie que je l’ai contractée. », suppose-t-il. Les symptômes de la maladie ont commencé, chez lui, par de la douleur au niveau de la paupière de l’œil droit. Le lendemain matin, son œil commençait à s’irriter. « J’avais l’impression, ensuite, d’avoir des grains de poussière dans l’œil. Puis, vient un rhume », raconte cet homme. L’examen des yeux a confirmé la conjonctivite bactérienne. « L’autre œil commençait à être affecté aussi, selon cet examen », poursuit-il.
La conjonctivite se soigne, que ce soit la conjonctivite bactérienne, ou la conjonctivite virale. Elle est, d’ailleurs, facile à traiter, selon les médecins, notamment, si le malade reçoit un traitement, dès les premiers symptômes. Mais elle peut, également, évoluer en cécité, sans les bons traitements.
Miangaly Ralitera