SECRÉTARIATS D’ÉTAT - Les consultations battent leur plein

L’instruction présidentielle sur la sélection des ministres prévaut également pour celle des secrétaires d’État.

Après la présentation des nouveaux ministres, place maintenant à la nomination des secrétaires d’État. Comme indiqué par le président de la République, neuf sièges sont à pourvoir.

Les évaluations et les entretiens sont en cours. Il s’agit d’une information chuchotée par une source avisée, au sujet de la nomination des secrétaires d’État qui viendront rejoindre les rangs de l’équipe gouvernementale présentée dimanche. 

La mise en place de secrétariats d’État a été annoncée par Andry Rajoelina, président de la République, himself. Dans son discours, lors de la présentation du nouveau gouvernement, dimanche, à Iavoloha, le locataire des lieux a indiqué qu’il y aura neuf sièges de secrétaires d’État à pourvoir. “À la base, l’objectif est que les secrétaires d’État soient nommés lors du prochain Conseil des ministres. Toutefois, il est probable que cela prenne plus de temps que prévu”, confie la source. 

À l’instar des ministres, les secrétaires d’État à nommer doivent, eux aussi, passer au scanner. Grand oral, épreuve écrite de dissertation, test de logique et évaluations psychométriques sont ainsi au programme. Il y a aussi la question de l’intégrité, la droiture et du sens de l’éthique des postulants. À entendre les propos présidentiels, dimanche, le cabinet d’expert chargé de la présélection des aspirants à siéger au sein du gouvernement, vont piocher dans les quelques cinq cents Curriculum vitae (CV), reçus à Ambohitsorohitra, en vue de la formation du gouvernement. 

Suivant le fil d’Ariane de l’équipe gouvernementale présentée dimanche, la technicité des secrétaires d’État pourrait prendre le dessus sur les critères politiques. Andry Rajoelina a, par ailleurs, expliqué la mise en place de ces départements additionnels par un besoin d’alléger les charges de certains départements ministériels. Selon ses dires, “il a été constaté que des attributions de certains ministères sont délaissées à cause d’une mauvaise coordination des actions attendues par la population (...)”. 

Auprès de la présidence

Selon les explications présidentielles, toujours, la mise en place des secrétariats d’État devra “permettre d’accélérer les actions et accélérer la mise en œuvre de projets”, dans des secteurs spécifiques. Par ailleurs, à s’en tenir à ses dires, les charges budgétaires et les besoins en ressources humaines de ces départements additionnels devraient être largement en dessous des besoins des ministères. 

“Avec dix, quinze ou vingt personnes dans son effectif, un secrétariat d’État peut travailler. Contrairement aux ministères qui nécessitent des démembrements et alourdissent la conduite des affaires étatiques”, affirme le locataire d’Iavoloha. Dimanche, justement, Andry Rajoelina a également donné les indicatifs et la mission des secrétariats d’État, particulièrement, ceux rattachés à la présidence de la République. 

Sur les neufs secrétaires d’État qui seront nommés prochainement, il y en aura visiblement quatre qui seront rattachés à la présidence de la République. À commencer par le secrétariat d’État auprès de la présidence chargé de l’électrification rurale et des ménages. Comme son appellation l’indique, ce département sera chargé de mener les projets d’électrification en zone rurale, avec comme objectif de dépasser les 50% de taux d’accès à l’électricité. 

Il appartiendra aussi au département précité de mener à bien la distribution des kits solaires au ménages vulnérables, dans le cadre du projet “Hazavana ho anao”. Toujours auprès de la présidence, il y aura un secrétariat d’État chargé de la lutte contre la pauvreté et de l’insertion sociale. C’est ce département qui coordonnera le projet “Ankohonana Miarina”. Il a pour objectif d’encourager les ménages démunis à “changer de vie”, avoir la perspective d’un avenir meilleur. 

Le projet “Ankohonana Miarina” consiste ainsi à octroyer des formations en agriculture et élevage. Pour un final, pour les plus assidus, avoir accès à un terrain avec une habitation qui sera installé dans une nouvelle ville. Un secrétariat d’État auprès de la présidence chargé de la souveraineté alimentaire sera aussi nommé. 

Son rôle sera de renforcer la collaboration et le soutien aux agriculteurs avec différents projets visant à augmenter le rendement agricole, par la construction de barrage et canaux d’irrigation, ou encore, l’accessibilité aux engrais et intrants agricoles. 

Il y aura aussi, un secrétariat d’État auprès de la présidence chargé de la digitalisation et du service public. Celui ou celle qui sera désignée pour gérer ce portefeuille aura pour mission de mener à terme le projet de digitalisation de l’administration et des services publics. De prime abord, les départements rattachés à la présidence de la République seront chargés des actions liées aux trois piliers sur lesquels le chef de l’État compte asseoir son second mandat. D’autres domaines seront également pris en main par des secrétaires d’État. 

Cinq autres secrétariats d’État viendront ainsi compléter la liste des neuf départements additionnels de l’équipe gouvernementale. Il y aura un chargé du commerce et de la consommation, un autre pour s’occuper de l’artisanat et des métiers, un secrétariat d’État chargé de l’économie et du plan. Un secrétariat d’État s’occupera de la coopération économique et un dernier sera chargé de la jeunesse et de la lutte contre les stupéfiants. 

Garry Fabrice Ranaivoson

1 Commentaires

  1. Nous ne sommes pas une monarchie républicaine où tout pouvoir est accaparé par un seul homme . L'état Jacobin avec l'hypercentralisation des sphères de décision est une entorse à la bonne gouvernance et surtout une atteinte grave au principe de la décentralisation effective . On a donc aujourd'hui la confirmation que les trois piliers de Rainilainga ne sent que des verbiages creux , du vrai pipeau malmenant les fondements de la république . On met au défi quiconque si cette gestion étatique " bizarroïde " avec des secrétariats " auprès de la présidence " est une réalité efficiente dans d'autres pays . Déjà l'histoire des " serments " de ces ministres nommés est plus que ridicule et rabaisse au plus haut point la fierté humaine . On nous a bassiné 476 CV pour la composition de ce gouvernement mais au final on a retrouvé la langue fourchue mutée à la tête d'un autre ministère avec toute la clique majoritairement . Rainilainga n'a qu'à mettre directement les Gérard Perceau , Patrick Leloup ou Paul Rabary au lieu de se foutre de la gueule du peuple en permanence et en piétinant une fois de plus la séparation des pouvoirs .
    Rien n'indique que Rainilainga a changé car la mégalomanie et l'incompétence sont vraiment dans ces ADN !

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