ANKAZOBE - Une bande armée attaque les gendarmes

Le lieutenant-colonel Faneva commande l’opération à Ankazobe.

La commune d’Andranomiely a été attaquée par des dahalo armés de kalachnikov, dimanche vers 23 heures. Le maire a succombé à une blessure par balle et les gendarmes cernés.

Les dahalo se montrent invincibles à Ankazobe. Alors qu’une opération militaire bat son plein, depuis décembre, dans ce district, une nouvelle attaque a été constatée, dans la nuit de dimanche à lundi, aux alentours de 23 heures. Cette fois, c’est la commune d’Andranomiely qui a été assiégée. Le maire est décédé des suites d’une blessure par balle.

Le crime a été perpétré par une dizaine de malfaiteurs, équipés de fusils d’assaut de type AKM et MAS 36. Ils étaient en treillis. D’après leur modus operandi, ils ont capturé, cette nuit-là, un des habitants chargés de la garde dans le cadre de l’application du système « auto-défense villageoise ». Ils l’ont obligé à indiquer un à un les endroits où sont postés les gendarmes.

Les criminels ont alors investi la caserne de la gendarmerie et attaqué le maire à son domicile, à Andranomiely-sud. L’élu a reçu une balle au ventre. 

Les autres gendarmes présents au centre du village ont eux aussi été encerclés. Les hommes de l’Armée ont été épargnés par les scélérats, d’après les informations reçues de diverses sources sur place.

Ratissage

Un échange de coups de feu a eu lieu. Les gendarmes ont riposté par des tirs nourris. La bonne nouvelle, c’est qu’ils sont sains et saufs et que leurs armements restent intacts. Deux hommes parmi les assaillants ont été frappés par les projectiles, mais ils ont été aidés par leurs coauteurs à prendre la fuite. Ils se sont dirigés vers le Sud, dans la commune de Tsaramasoandro. Il se peut qu’ils prennent ensuite la direction vers l’Est, à Antakavana, selon le fokonolona qui connaît mieux la zone.

Les troupes et les civils en opération dans la localité, conduits par le lieutenant-colonel Faneva, premier officier adjoint au commandement du Groupement d’Analamanga, ont engagé un ratissage pour intercepter les dahalo. Des éléments de l’Armée basés à Tsinjorano ont été informés pour qu’ils déclenchent une opération de bouclage.

La terreur s’empare à nouveau de la population après cet assaut qui a coûté la vie au maire et durant lequel les dahalo ont osé défier les bérets noirs.

Hajatiana Léonard

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne