SANTÉ. - Les infirmiers charlatans pullulent

Le nouveau président (à droite) et l'ancien président de l'ONIM, avant-hier lors de la passation de service

Inquiétant. L’ordre des infirmiers a rapporté un état très critique de la situation sanitaire dans presque toute la Grande île, lors de la passation de service entre l’ancien et le nouveau président du bureau de l’Ordre national des infirmiers de Madagascar (ONIM), à l’Hôpital Befelatanana, avant-hier. Une occasion pour eux de montrer aux publics les tâches importantes durant ce mandat des nouvelles administrations. L’assainissement de l’environnement du travail des infirmiers figure parmi les premières tâches à accomplir, puisque les imposteurs sont en surnombre en ce moment. 

« Nous n’avons pas de chiffre exact, mais ils sont en surnombre, vu les facteurs de ce problème qui ne cessent de se présenter. On peut même l’apercevoir dans les milieux ruraux », explique le nouveau président de l’ONIM, Jean Aimée Botosera, alias John Love. Ces personnes seront recherchées de près et sanctionnées, selon le communiqué de ce président. Cette situation impacte beaucoup sur la santé de tout un chacun, et c’est l’une des raisons de cette recherche massive. Il y a aussi la détérioration du travail des infirmiers.

Normalisation

« Des gens qui habitent dans le milieu rural disent qu’ils savent faire de la piqûre et des patients viennent vers eux. Pourtant, il se peut qu’ils ne connaissent même pas la maladie dont souffre la personne, causant ainsi un sérieux problème encore plus grave au patient », a déclaré le président de L’ONIM. Des faits nocifs tant pour ceux qui prétendent être infirmiers que pour ceux qui sont malades. Tous doivent être recherchés.

En plus de la recherche et une éventuelle sanction pour toutes ces personnes, l’éducation et la formation participent également à la normalisation de ce monde de travail. « Il existe déjà de nombreux centres de formation privés liés à l’infirmerie qui ne suivent pas le système établi. Il y en a ceux qui forment des élèves qui n’ont même pas le diplôme de baccalauréat », a ajouté ce président. Il existe de nombreux instituts de formation juridique, mais cet ordre demande également qu’un concours d’évaluation soit organisé avant d’accepter les étudiants.

Les infirmiers, aujourd’ hui, sont nombreux mais seulement peu d’entre eux sont membre dans l’ONIM. « Il n’y a que 17 000 personnes incluses dans l’ONIM. Il reste encore 45 000 personnes qui déambulent, y compris les charlatans », a conclu Jean Aimée Botosera.

Miora Raharisolo

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