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| Le selectionneur des Barea, Romuald Félix Rakotondrabe |
Le sélectionneur des Barea, Romuald Rakotondrabe, a réalisé un parcours impressionnant durant cette année 2023. Rôrô a remporté la médaille de bronze au Chan en février et a récupéré la médaille d’or des Jeux des îles trente ans après que l’ancienne équipe nationale ait décroché la première.
Les footeux attendent de meilleurs résultats pour les prochains matches à domicile contre les Comores et le Mali. Comment éviterez-vous le genre de défaite amère contre le Ghana ?
Nous avions eu du mal à digérer cette défaite en temps additionnel contre le Ghana. Nous, les techniciens, ou plutôt moi, ai décidé d’assumer la responsabilité. Les joueurs ne l’ont pas mérité après ce qu’ils ont démontré durant le temps additionnel, mais c’est le football. Nous avons pu tirer des leçons et beaucoup d’expériences. Nos faiblesses résidaient peut-être dans la déconcentration, la fatigue, la gestion du temps additionnel et ce sera à nous de le rappeler et de l’éviter à chaque match. Nous avons tout fait pour remonter leur moral en vue du prochain match contre le Tchad, deux jours plus tard. Il faut aussi éviter d’encaisser à l’entame du match.
Les prochains matches à domicile contre les Comores et le Mali seront le tournant de notre qualification à la coupe du monde. Quel est votre état d’esprit à cinq mois des matches ?
Incontestable, l’équipe des Comores est pour le moment la favorite du groupe, premier devant le Mali et Madagascar après ses deux victoires. Jouer à domicile est un avantage mais cela ne veut pas dire que nous allons remporter facilement la victoire. Si nous voulons vraiment nous qualifier à la coupe du monde, il faut travailler dès maintenant pour engranger le maximum de points possible, les six points, à ces deux matches. Ainsi, il faut travailler dur et sérieusement. Nous savons que le Mali est le favori du groupe dès l’entame des éliminatoires mais en foot, aucune équipe ne peut prétendre gagner d’avance. Donc, tout est faisable. Espérons que les joueurs seront en pleine forme car notre qualification dépendra de ces deux matches.
Vos résultats durant la saison 2023 ont apporté un nouveau souffle au football malgache. Quelle est votre objectif et perspective pour la nouvelle année 2024 ?
Nous poursuivons sans relâche notre travail. Après la blessure des deux gardiens Nina et Melvin, je réitère que nous avons un grand problème à ce poste, à Madagascar et à l’étranger car c’est un poste clé. C’est trop facile d’énumérer des noms dans les réseaux sociaux. Nous avons établi une longue liste. Moi et mes techniciens sommes en train de suivre de près ces joueurs. Nous leur avons recommandé de se préparer dès maintenant en vue, d’abord, des matches de préparation en mars. Nous n’allons pas les solliciter. Il faut tout vérifier de près, est-ce qu’ils jouent souvent, combien de matches et de minutes, le nombre de buts marqués… Les locaux comme les expatriés sont en plein championnat en ce moment. Le staff technique les observe dans chacun de leur match respectif. Nous avons assez de temps pour faire le casting, qui sont en forme et capables d’assurer leur mission. Nous n’allons pas nous tromper avant les prochains matches en mars. Chaque joueur devrait prouver qu’il mérite d’être titularisé à un poste dans l’équipe nationale et c’est le moment pour les gardiens de but de le montrer. Il faut toujours avoir une ambition pour atteindre un objectif.
Les compétitions locales ont déjà été lancées, le Grand tournoi d’Antananarivo depuis novembre, la coupe de Madagascar et l’OPL vers fin février. Que pensez-vous de la détection locale ?
Le plus important c’est que la compétition locale reprenne. Les clubs à l’étranger sont depuis des mois en plein championnat. Je n’aime pas trop les termes expatriés et locaux car ceux qui méritent pourront tous intégrer la sélection. Tous les joueurs partent, donc, avec le même pied d’égalité. C’est à eux de démontrer et de prouver car les compétitions internationales vont s’enchaîner, outre les éliminatoires à la coupe du monde, ceux de la Can et du Chan vont bientôt venir.
L’interview de Njiva dans les réseaux sociaux mentionnant que certains expatriés ne se donnent pas à 100% a fait un buzz. Cet incident n’a-t-il pas créé des mésententes entre les joueurs ?
Chacun a son opinion et sa façon de voir les choses. Je pense personnellement qu’on peut positiver ce que Njiva a dit. C’est peut-être sa façon de le dire qui a un peu choqué certains. Je considère tous les sélectionnés comme des Malgaches qui peuvent défendre les couleurs nationales. Je ne veux juger quiconque. Il sauf savoir positiver les choses. Je pense que l’interview n’a pas eu de répercussion dans la cohésion de l’équipe. C’est d’ailleurs notre rôle à chaque rassemblement. La cohésion a été toujours notre atout comme le cas des Comores qui ont réalisé un parcours sans faute jusqu’ici.
Serge Rasanda