RELANCE - Le sauvetage de Madagascar Airlines coûte cher

Madagascar compte bel et bien s'appuyer sur le transport  

Pour retourner au seuil de rentabilité d’ici trois ans, Madagascar Airlines aurait besoin d’une somme de cent millions de dollars. Un premier financement de vingt millions de dollars a été convenu entre les autorités malgaches et la Banque mondiale. 

Lumière a été faite. Retourner  à un seuil de rentabilité d’ici trois ans, l’objectif principal des autorités et des responsables de Madagascar Airlines, évoqué dans le plan de relance. Enfin, des éclaircissements ont été apportés par rapport au financement prévu  pour relancer Madagascar Airlines qui est enfin connu. Il s’agit là d’une somme de cent millions de dollars dont une première tranche destinée à subvenir aux besoins urgents inscrits dans le plan d’affaires. C’est ce qui a été évoqué par Valery Ramonjavelo, ministre des Transports et de la météorologie, jeudi, lors de la célébration de la Journée internationale de l’Aviation. Une occasion rêvée d’aborder et de prendre à bras-le-corps les problèmes auxquels doit faire face la compagnie aérienne nationale. 

 D’après le membre du gouvernement, la Banque mondiale a accepté d’accorder un prêt de vingt millions de dollars. Ce «porte-à- porte», bien qu’étant un mal nécessaire, s’est soldé, dans un premier temps, par un accord en commun entre les autorités de la  Grande île et la Banque mondiale. «Celles-ci [les négociations, Ndlr] ont débouchés sur un accord de prêt de vingt millions de dollars de la part de la Banque mondiale pour aider au lancement de la première phase du sauvetage», explique Valery Ramonjavelo.

Retrait stratégique. Bien qu’il s’agisse d’une nouvelle lueur d’espoir aperçue au bon moment, les efforts à déployer restent colossaux pour acquérir cette somme dont a besoin la compagnie pour son redressement. 

Bailleurs privés

Avec les fonds engrangés pour cette première phase, les efforts déployés se focaliseront dans la réparation des avions déjà à la disposition de Madagascar Airlines. Avec cette somme de vingt millions de dollars, l’on s’activera aussi à améliorer le service de maintenance ainsi que  le processus de digitalisation de ce nouveau porte étendard national. Les autres parts de financement, Madagascar les cherchera chez les différents bailleurs. Valery Ramonjavelo a évoqué la possibilité pour Madagascar Airlines de contracter des financements auprès des bailleurs privés. 

 «Pour rendre son indépendance à la compagnie nationale, mais aussi limiter les pertes financières astronomiques accusés par celle-ci, les responsables de la compagnie ont dû prendre des décisions. Par rapport au financement, par exemple, l’on a détecté quels genres de partenariat pourrait-on effectuer auprès de nos partenaires», explique-t-il. Actuellement, les marges de manœuvres pour Madagascar Airlines sont limitées. La compagnie se focalise pour l’instant sur ses vols domestiques en suspendant ses vols long-courriers. Ces derniers qui sont à l’origine d’énormes pertes financières si l’on croit les chiffres fournis par la société et par le ministre des Transports. Ce n’est que temporaire, un «retrait stratégique», rassurent les autorités. 

Itamara Randriamamonjy

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