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| La sage-femme Flavienne Rondroniaina, sensibilise la communauté de Manamboatra Sud sur tous les aspects de la santé |
Le planning familial toujours rejeté. Beaucoup de familles n’utilisent pas encore de méthode contraceptive pour limiter le nombre d’enfants à mettre au monde. Chaque ménage détient sa propre raison dans le déni de cette méthode. Cette raison inclut, par exemple, la honte devant la société, qui est un phénomène courant. Mais la principale raison est le refus du père de famille de l’utilisation de celle-ci par sa femme, ce qui est très visible dans le Sud-est de l’île. «Les femmes se cachent lorsqu’elles viennent chez nous parce que leur mari ne l’accepte pas et ne les laisse pas faire. Sur dix femmes, quatre pratiquent une méthode contraceptive ignorée de leur mari », explique Flavienne Rondroniaina, une sage-femme du Centre de santé de base de Manambotra Sud, à Farafangana.
Selon les médecins locaux, il existe de nombreuses campagnes en faveur des hommes, mais nombre d’entre eux ne l’apprécient pas encore. Rares sont ceux qui l’ont déjà recommandé à leur épouse. Or, c’est une des causes de la malnutrition, car il y a beaucoup de ventres à nourrir, ce qui réduit la part de repas pour certains. Dans cette partie de la Grande île, l’âge des femmes entrant dans la vie familiale diminue, ce qui accroît la vulnérabilité des enfants. C’est pourquoi la planification familiale est nécessaire pour pouvoir les protéger. « Les filles se marient à peine après avoir eu 16 ans. Mais le problème est qu’après avoir accouché, le mari ne l’acceptera pas si elle ne tombe pas enceinte à nouveau au bout de six mois», a continué ce médecin dans son explication. Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles l’objectif d’utilisation d’une méthode contraceptive pour toutes les familles n’a pas encore été atteint, mais c’est précisément pourquoi une solution efficace et à long terme est nécessaire.
Miora Raharisolo