PATRIMOINE - Le rapatriement du crâne du Roi Toera progresse

La ministre Lalatiana Rakotondrazafy avec Jean-Luc Martinez, ambassadeur et émissaire spécial du président franàais, et Arnaud Guillois, ambassadeur de France à Madagascar

L’adoption de la proposition de loi sur la restitution des restes humains par l’Assemblée nationale française le 12 décembre marque une avancée significative dans les démarches en vue de restituer le crâne du Roi sakalava Toera, et de ses deux autres guerriers sakalava. 

Une histoire sacrée. Le 12 décembre, l’Assemblée nationale française a approuvé une proposition de loi concernant la restitution des restes humains faisant partie des collections publiques. Cette proposition prend en compte le Kabeso de l’Ampanjaka Toera, et les crânes de deux autres guerriers sakalava, actuellement conservés au Musée de l’Homme à Paris, qui appartiennent à Madagascar. 

Selon l’article L. 115-6 de cette proposition, la sortie du domaine public de restes humains identifiés et provenant du territoire d’un État étranger peut être décidée, si certaines conditions sont remplies. Ces conditions incluent le décès des personnes après l’an 1 500, la conservation de leurs restes dans les collections devant aller à l’encontre du respect de la culture et des traditions du groupe, et d’autres critères. 

Désignation

Concernant le dossier du Roi sakalava Toera et ses deux guerriers, toutes les conditions requises sont complètes. 

« Confrontées à la complexité de la procédure législative, les parties française et malgache ont convenu de créer une commission mixte franco-malgache chargée d’établir la documentation scientifique et historique relative au Kabeso du Roi Toera et aux crânes des deux autres guerriers sakalava. La partie française a déjà nommé ses représentants dans cette commission mixte, par le biais d’une lettre de la ministre de la Culture en août 2023. Du côté malgache, le ministère de la Communication et de la culture (MCC) attend la désignation de représentants d’autres départements ministériels concernés, afin d’identifier les spécialistes appelés à siéger au sein de ladite commission », précise le communiqué de presse du MCC, publié hier. Le gouvernement attend avec impatience l’adoption de la proposition de loi par le Sénat français, dans les semaines qui suivent. 

«Les négociations concernant la restitution de ces restes humains sakalava se poursuivent actuellement par le biais d’échanges réguliers de correspondance avec la ministre de la Culture française Rima Abdul Malak», souligne le MCC. En novembre 2020, le gouvernement à travers le MCC, a pris les mesures nécessaires auprès des autorités françaises pour la restitution du Kabeso de l’Ampanjaka sakalava Toera, et des crânes de ses deux guerriers actuellement exposés au Musée de l’Homme à Paris. 

Nicole Rafalimananjara 

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne