MAHAJANGA - GPS et plaque d’immatriculation obligatoires pour les bajajs

Les nouvelles dispositions concernant les bajajs seront proposées à la prochaine session du conseil

Les actes d’agression, d’insécurité et de vol des passagers des transports en taxis-moto sont légion à Mahajanga, ces derniers temps. 

Dimanche 26 novembre: une jeune fille de 20 ans a été violée par quatre individus avec la complicité d’un chauffeur de bajaj, à Belobaka, vers 17 heures. Elle devait rentrer à Ambondrona, mais en chemin, le conducteur a fait monter trois autres passagers, après avoir déposé une cliente à Belobaka.

Face à cette situation, une réunion a été provoquée d’urgence, hier mardi, au bloc administratif d’Ampisikina, par les autorités. Parmi ces dernières, il y a eu notamment le gouverneur de la région Boeny, Mokhtar Andriantomanga, le secrétaire général de la préfecture de Mahajanga, Mioty Andriamparany, et le président du conseil municipal de la commune urbaine de Mahajanga, Abdhallah Abad Ali. Les participants ont discuté de l’amélioration du transport par les tricycles et de la protection de leurs passagers. 

« Nous ne pouvons pas laisser passer inaperçu ce genre d’agissements et de comportements obscènes. La municipalité est la principale autorité en matière de transport. Nous espérons qu’elle prendra des dispositions et les publiera sous forme de loi afin d’améliorer le transport de passagers par les taxis-moto », déclare le gouverneur.

Aucune loi

Des propositions sur les obligations auxquelles seront astreints les bajajs, ont été avancées. Elles portent notamment sur l’installation de GPS, l’affichage des quatre numéros d’identification et l’éclairage à l’intérieur de ces véhicules, surtout la nuit. En outre, les passagers ne devront pas voyager dans des tricycles qui n’afficheront pas leur vignette ou l’autocollant baobab.

« Jusqu’à aujourd’hui, le transport en taxi-moto n’est régi par aucune loi. La municipalité est la seule compétente pour délivrer la licence d’exploitation. De nombreux cas d’insécurité et d’accident, impliquant les tricycles, sont constatés à Mahajanga. La seule solution est l’adhésion des conducteurs au sein du syndicat des conducteurs de bajaj », précise le directeur régional des Transports dans le Boeny, Jary Antonio Ralaisabotsy.

« La proposition de loi devra être adoptée durant la prochaine session ordinaire du conseil municipal de la commune urbaine de Mahajanga, durant ce mois de décembre. Le conseil devra fixer les sanctions pour les transporteurs récalcitrants», indique le président du conseil municipal. 

Le commissaire central, Fabio Tabaly, a été également intransigeant durant la réunion. « Nous allons appliquer la loi et prendre des mesures », promet-il. 

Vero Andrianarisoa

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