L’organisation d’une pool party dans la préfecture de Mahajanga n’est pas autorisée. C’est ce que stipule la Note n°4, en date du 13 janvier 2022. Pourtant, le public n’en a jamais été informé, ou du moins mis au courant de cette disposition.
La commune urbaine de Mahajanga a rappelé, mardi, l’existence de cette fameuse Note qui interdit ce genre d’événement. Ainsi, il est strictement prohibé d’organiser une pool party, en privé ou en public. Les manifestations de ce genre, au bord de la mer, ne sont pas non plus autorisées.
« Elles sont l’occasion pour des personnes mal intentionnées et des dealers de distribuer ou de verser des drogues dans les cocktails et autres boissons appréciées des jeunes. Les organisateurs de ces soirées sont ainsi classés comme complices », déclare le préfet de Mahajanga, Lahinaina Fitiavana Ravelomahay, dans son communiqué de rappel de la Note de 2022.
Une pool party est, en principe, une simple soirée piscine. C’est le genre d’événement que l’on voit dans les films américains. Les jeunes se retrouvent dans une fête autour d’une piscine, en mode détente. Depuis plusieurs années, leur organisation a pris de l’ampleur à Mahajanga. Ces soirées piscines attirent de nombreux jeunes car la façon de s’éclater entre amis fait leur particularité.
Toutefois, derrière ces rencontres nocturnes, se cachent la prolifération et la consommation volontaire ou involontaire de drogue, ainsi que sa propagation dans la ville et surtout parmi les jeunes. D’ailleurs, la Cité des Fleurs est aujourd’hui classée zone rouge par rapport à la consommation de drogue.
En outre, le look des jeunes filles en bikini attise aussi l’envie des garçons, et, l’alcool ou la drogue sinon les deux aidant, cela peut aboutir à des viols. Enfin, la beuverie chez les très jeunes est déjà constatée aujourd’hui.
Vero Andrianarisoa