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| Des chercheurs en éducation ont fait une restitution sur les déterminants da la réussite de la transition école/collège |
L’abandon scolaire est constaté partout dans le pays. Les problèmes économiques et psychologiques, entre autres, sont les raisons habituelles de cet abandon.
L’abandon scolaire ne cesse de se présenter. Les raisons à cela sont diverses. Une recherche effectuée par le programme Appui à la Professionnalisation des Pratiques Enseignantes et au Développement des Ressources (APPRENDRE) a montré des réalités importantes, si on se fie à la restitution d’hier, à l’Université Catholique de Madagascar. La recherche a montré que la question de santé figure parmi les raisons principales de cette problématique. « La question de santé est un aspect non-négligeable dans le décrochage des enfants, surtout en milieu rural. Il y a également les cas de grossesse précoce des jeunes filles », a rapporté Olivier Rakotomalala, le coordonnateur de ce programme. Cette réalité ne se trouve pas seulement dans le monde rural, mais on le retrouve même dans le monde urbain.
L’abandon de l’école est très alarmant chez les élèves des classes primaires comme pour ceux des classes secondaires, selon cette recherche. « Sur cent enfants inscrits en classes primaires, seuls 44.5 % atteindront la dernière année et à peine 33.5 % parviendront à entrer dans les secondaires », a rapporté le coordonnateur de programme. Cette recherche a été menée à Analanjirofo, Amoron’i Mania et Menabe, avec l’appui financier de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF).
Un chiffre inquiétant fourni à partir de l’étude des cas de ces quelques régions. Non seulement, ces problèmes de santé dans la famille engendrent une conséquence négative dans l’enseignement des enfants, mais ils sont aussi à l’origine de l’abandon scolaire qui en est la conséquence la plus grave. « J’ai été obligée d’abandonner l’école parce que nous n’avions pas assez d’argent pour soigner mon frère aîné qui a dû subir une intervention chirurgicale très coûteuse», raconte tristement Voahary Razafimanantsoa, une habitante d’Ambohimanambola. Elle n’était qu’en classe de huitième quand cela s’était produit. Ses parents lui ont promis qu’elle retournerait à l’école lorsque son frère aîné serait rétabli. « C’était une chose impossible puisque l’argent continuait de manquer », continue-t-elle.
S’entraider
Sans compter les problèmes financiers liés aux investissements massifs dans la médecine, les grossesses précoces entraînent également cet abandon, car les enfants préfèrent aider leurs parents à combler le vide à la maison. « Certains cas de grossesse de jeunes filles au lycée ont conduit ces dernières et leurs parents à opter pour l’abandon de l’école. La difficulté de gérer la charge supplémentaire d’un enfant les amène à préférer aider leurs parents », a continué le coordonnateur.
Dans tous les cas, ces chercheurs ont proposé une solution dans leurs recherches. « Nous devons connaître à l’avance les raisons pour lesquelles les enfants quittent les bancs de l’école. Et ces problèmes devraient être résolus dans les plus brefs délais », rapporte le responsable.
Miora Raharisolo