Démarche inflexible

Stop. Tout viol est impardonnable quelles que soient les circonstances mais un viol commis sur un enfant doit être puni par la peine suprême. Ces derniers temps, les viols font la une des journaux quotidiens au point d’être banalisés mais le  double viol commis par un homme de 55 ans sur un enfant de trois ans rapporté par le journal Ao Raha hier a particulièrement choqué l’opinion. C’est d’autant plus rageant que l’enfant souffre d’une maladie sexuellement transmissible à cause du crime dont il a été victime en sus des douleurs atroces dans son appareil génital et de son organe de déjection. 

S’il y a encore un crime passible de la peine de mort, le viol devrait figurer en tête du hit parade devant le trafic de drogue et les meurtres à mains armées. Le fait est que pour le moment, il n’y a jamais eu une condamnation exemplaire d’un auteur de viol. Au contraire, le plus souvent, ils sont relaxés au bénéfice du doute ou faute de preuves même si dans le cas de cet enfant, y a -t-il meilleure pièce à conviction que son état. Évidemment, il manque l’arme du crime et c’est peut-être le fait auquel la justice accorde plus d’importance que les dégâts corporels qui ne nécessitent aucune expertise.

On s’étonne également, outre le laxisme au niveau de la justice, de l’indifférence des organismes internationaux et nationaux, des ONG qui prétendent militer pour les droits et la protection des enfants. Jusqu’ici, il n’y a jamais eu des condamnations fermes et intransigeantes de ces crimes dont tout le monde semble s’accomoder. Ils réagissent peut-être à la tête du « client » , un enfant venant de la campagne dans le cas d’espèce, mais un petit communiqué pour se faire bonne conscience n’aurait pas été de trop. Ailleurs, un tel crime aurait fait l’objet d’une marche pacifique et d’une démarche inflexible pour réclamer justice. C’est tout l’avenir de l’enfant qui a été détruit par cet homme dont la barbarie dépasse l’entendement. C‘est faisable surtout en cette période où il faut interpeller violemment l’opinion et les autorités à l’aube d’un nouveau mandat politique. Les Forces de l’ordre doivent mobiliser tous les moyens pour mettre hors d’état de nuire ces criminels alors que le code pénal devrait être revu pour réévaluer les condamnations.

Outre les séquelles physiques inévitables dont il souffrira, Il ne pourra plus vivre normalement au plan moral et social. Il sera marqué à vie et au fer rouge par ce crime inclassable. Il n’est pas encore tard pour  faire une bonne chose dans le calendrier de l’avent et avant la fête des enfants.

Sylvain Ranjalahy

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